Dans une récente déclaration, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle d’avril dernier, a a
Dans une récente déclaration, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle d’avril dernier, a annoncé qu’il ne déposerait pas ses comptes de campagne. Une décision en contradiction avec les exigences légales en vigueur.
L’ex-chef du gouvernement justifie sa position en affirmant n’avoir bénéficié d’aucun financement public, et estime par conséquent ne pas être concerné par cette obligation. Une interprétation personnelle de la loi qui pourrait toutefois lui coûter cher.
Selon un communiqué publié par la Cour des comptes, les sanctions prévues en cas de non-production des comptes de campagne sont claires : amendes allant de 50 000 à 2,5 millions de francs CFA, mais surtout, une possible inéligibilité de 5 à 10 ans. Si cette dernière était appliquée, elle l’écarterait de la course à la présidentielle de 2032 — un revers majeur pour sa trajectoire politique.
🟠 Le regard de Com d’Afrik
Ce refus de se plier à une exigence légale soulève une question essentielle : peut-on aspirer à la magistrature suprême tout en éludant les règles du jeu républicain ? Le cas Bilie-By-Nzé met en lumière une tension persistante entre culture politique et transparence institutionnelle. En s’exposant sciemment aux sanctions prévues par la loi, l’ancien Premier ministre semble vouloir poser un acte politique, voire de défiance, face à une institution comme la Cour des comptes. Mais dans un contexte de transition démocratique où l’État cherche à restaurer la confiance des citoyens, ce type de posture risque de fragiliser davantage l’image de la classe politique. Le vrai test à venir sera celui du respect des institutions.
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