Le Parti démocratique gabonais (PDG) est en pleine tourmente dans la province du Woleu-Ntem. Au lendemain d'une annonce fracassante de démiss
Le Parti démocratique gabonais (PDG) est en pleine tourmente dans la province du Woleu-Ntem. Au lendemain d’une annonce fracassante de démission collective de plusieurs cadres supposément représentatifs du parti, une autre voix s’élève. Plusieurs militants et responsables dénoncent ce qu’ils qualifient de “manipulation honteuse”, rejetant toute implication dans cette démarche.
Dans une déclaration officielle lue ce samedi 10 mai, des cadres PDGistes ont vigoureusement dénoncé une “mise en scène” non concertée, affirmant n’avoir jamais été informés des intentions réelles de ceux qui ont parlé en leur nom. Certains vont plus loin, qualifiant cette démarche de “précipitée, intéressée et profondément opportuniste”.
Ils soulignent que cette tentative de désolidarisation nuit à l’image de la province et à l’unité du parti au moment où celui-ci tente de se réinventer autour des idéaux portés par le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Plusieurs intervenants ont ainsi rappelé que l’adhésion au PDG est individuelle, et que personne ne peut s’arroger le droit de parler au nom de tous sans mandat.
À leurs yeux, cette manœuvre cache des ambitions personnelles plus que des convictions politiques. En rappelant que “le serpent, malgré sa mue, reste venimeux”, ils mettent en garde contre les calculs politiciens déguisés en actes de conscience.
Les militants fidèles au PDG réaffirment leur soutien au chef de l’État, estimant que rien ne justifie une telle rupture théâtrale. Pour eux, la scission orchestrée menace même les acquis politiques obtenus depuis l’ouverture démocratique de 1990. « Ce mauvais rêve doit s’arrêter ici », ont-ils conclu.
🗣️ Le regard de Com d’Afrik
Ce que révèle cette séquence au sein du PDG, ce n’est pas simplement une guerre de positionnements, mais un affrontement de récits : celui d’un parti en refondation, qui cherche à épouser les nouvelles aspirations citoyennes, contre les résidus d’une politique faite de clientélisme et d’arrangements dissimulés.
Com d’Afrik y voit un signal clair : la politique gabonaise entre dans une nouvelle ère, où la communication, la transparence et la légitimité du discours priment sur les actes d’éclat mal préparés. Le PDG est à un carrefour. Pour survivre dans ce nouveau contexte, il devra démontrer qu’il sait se réinventer en écoutant ses bases… pas seulement ses têtes d’affiche.
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