Christian Kerangall clarifie sa position sur l’introduction en bourse de BGFI Holding

HomeActualité AfriqueEconomie

Christian Kerangall clarifie sa position sur l’introduction en bourse de BGFI Holding

  Quelques semaines après l’assemblée générale extraordinaire du 25 juin 2025, qui a validé l’introduction en bourse de BGFI Holding, l’un de s

Gabon : Paul-Marie Gondjout déjà sous pression pour la gestion de la subvention à la presse 2024
Noom, Yaas, Seen… Dorethy Pesseu aux commandes de l’expansion hôtelière ouest-africaine
Gabon – Vandalisme à Okala : la SEEG contrainte d’arrêter la production d’eau potable
Temps de lecture : 2 min

 

Quelques semaines après l’assemblée générale extraordinaire du 25 juin 2025, qui a validé l’introduction en bourse de BGFI Holding, l’un de ses actionnaires historiques, Christian Kerangall, a décidé de sortir de sa réserve pour livrer un éclairage sur son opposition à cette décision.

S’exprimant dans un entretien exclusif, ce chef d’entreprise influent et discret, représentant du groupe SOGAFRIC et détenteur de 23 % du capital de la banque, a tenu à dissiper tout malentendu :

« Il n’y a pas de combat ni de lutte dans ce refus. Il s’agit de questions de principe, de méthode, mais aussi d’éthique et de loyauté envers l’histoire de cette institution. »

Selon lui, le désaccord ne repose pas sur le fond de l’introduction en bourse, mais sur le timing et la méthode. Le changement de gouvernance à la tête de la banque, l’audit de césure à venir et la nécessaire stabilisation de l’équipe dirigeante sont autant de facteurs qui, à ses yeux, devraient précéder une telle décision stratégique.

Il dénonce par ailleurs des irrégularités dans la prise en compte des votes lors de l’AG, soulignant que 37,49 % des actionnaires – soit une minorité de blocage – ont voté contre l’opération. Une action judiciaire est en cours pour faire reconnaître ce déséquilibre, avec, en toile de fond, une volonté assumée de défendre la transparence, le droit des actionnaires et la pérennité de l’établissement.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

En tant qu’observateur privilégié de la vie économique gabonaise, Com d’Afrik s’interroge sur ce nouvel épisode dans la trajectoire de BGFI Holding, acteur majeur du paysage bancaire régional.

Cette affaire pose deux questions essentielles :

  • Peut-on initier une transformation majeure comme une introduction en bourse, sans l’adhésion pleine et entière d’un socle significatif d’actionnaires historiques ?
  • La gouvernance d’entreprise au Gabon est-elle prête à faire primer la transparence, l’éthique et la régulation sur les logiques de puissance ou de vitesse d’exécution ?

La prise de parole de Christian Kerangall, rare et mesurée, souligne une culture de gestion à long terme, incarnée par des principes de stabilité, de continuité intergénérationnelle et de responsabilité collective. Son plaidoyer en faveur du respect du processus démocratique au sein des organes de gouvernance bancaire ouvre une brèche dans le débat national sur la maturité du secteur privé gabonais et sur les conditions d’une croissance durable.

Au-delà de BGFI, c’est toute la question de la gouvernance des grandes entreprises africaines qui est ici posée : comment arbitrer entre modernisation, ouverture au marché et sauvegarde des équilibres internes ?

 

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: