Dans un entretien exclusif, Jean-François Akandji-Kombé, juriste et professeur à la Sorbonne, livre une analyse lucide et percutante sur l’éb
Dans un entretien exclusif, Jean-François Akandji-Kombé, juriste et professeur à la Sorbonne, livre une analyse lucide et percutante sur l’ébullition démocratique qui gagne peu à peu le continent.
Du Togo au Kenya, la rue se fait entendre. Mobilisations citoyennes, colère de la jeunesse, rejet des coups d’État constitutionnels… Une nouvelle génération se dresse face aux dérives autoritaires. Souvent sans étiquette politique, elle réclame justice, liberté, transparence et un renouveau profond de la gouvernance.
Mais que traduisent réellement ces soulèvements ? Comment comprendre ces coups d’État dits « constitutionnels » ? Et ces jeunes sans partis peuvent-ils réinventer une démocratie africaine, enracinée, exigeante et populaire ?
🔍 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média panafricain, nous observons une mutation sociopolitique en profondeur. L’idée selon laquelle la démocratie serait étrangère aux cultures africaines ne tient plus. Ce mythe, souvent brandi pour justifier l’autoritarisme, est battu en brèche par une jeunesse informée, connectée, et bien décidée à ne plus subir.
Les manifestations de Lomé, Nairobi, Ndjamena ou Dakar ne sont pas des épisodes isolés, mais les symptômes d’un ras-le-bol générationnel. Les institutions politiques, souvent verrouillées par des élites déconnectées, peinent à suivre le rythme de cette révolution silencieuse.
Une chose est certaine : la démocratie africaine ne viendra pas d’un modèle importé, mais d’une réinvention par ses propres enfants, dans un langage, des formes et des exigences qui leur sont propres.
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