La CAN féminine 2025 s’est achevée sur une finale mémorable où le Nigeria a renversé le Maroc 3-2, marquant le but victorieux à la 88e minute
La CAN féminine 2025 s’est achevée sur une finale mémorable où le Nigeria a renversé le Maroc 3-2, marquant le but victorieux à la 88e minute devant un stade olympique de Rabat médusé. Malgré la déception des Lionnes de l’Atlas de ne pas décrocher leur premier titre continental à domicile, le tournoi a offert un spectacle offensif exceptionnel, avec un record de buts par match (plus de 6,4 en moyenne).
Le parcours marocain a galvanisé le pays, porté par la capitaine Ghizlane Chebbak, meilleure buteuse avec 5 réalisations, tandis que le Nigeria, champion incontesté, a brillé grâce à sa puissance offensive (14 buts au total) et à Esther Okoronkwo, meilleure passeuse du tournoi avec 5 assists.
Les infrastructures rénovées, dont le stade olympique de Rabat, ont offert un cadre de qualité pour la compétition. Cependant, si les stades affichaient complet lors des matchs des Lionnes, la fréquentation a été décevante pour les autres rencontres, comme à Casablanca où le stade Larbi Zaouli était presque vide pour la demi-finale Nigeria–Afrique du Sud.
Par ailleurs, plusieurs joueuses ont exprimé leur mécontentement concernant les conditions d’hébergement, dénonçant des chambres exigües et un manque de considération envers le football féminin.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce tournoi révèle un double visage de la CAN féminine : un niveau de jeu en nette progression et une ferveur locale palpable autour de la sélection hôte, contrastant avec des faiblesses organisationnelles et une mobilisation encore limitée du public hors des grands rendez-vous.
La qualité technique et l’intensité offensive sont des signes encourageants pour le développement du football féminin en Afrique. Le Nigeria confirme son rôle de leader continental, tandis que le Maroc prouve qu’il peut rivaliser et susciter l’enthousiasme national.
Cependant, la faible affluence dans certains stades et les critiques sur la gestion logistique rappellent que le football féminin doit encore gagner en reconnaissance institutionnelle et médiatique. La réussite sportive ne suffit plus : il faut désormais créer un véritable engouement populaire et garantir des conditions optimales pour les joueuses.
Cette CAN est une étape majeure, mais elle doit s’accompagner d’un plan global pour valoriser durablement le football féminin africain, en impliquant tous les acteurs — fédérations, gouvernements, médias et sponsors — afin de bâtir des fondations solides pour l’avenir.
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