Cameroun : Fuites au baccalauréat, le silence des autorités fait polémique

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Cameroun : Fuites au baccalauréat, le silence des autorités fait polémique

  Alors que les épreuves du baccalauréat général ont commencé la semaine dernière au Cameroun, des fuites de sujets – notamment en mathématique

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Alors que les épreuves du baccalauréat général ont commencé la semaine dernière au Cameroun, des fuites de sujets – notamment en mathématiques et en anglais, accompagnés de leurs corrigés – ont circulé sur les réseaux sociaux avant même la tenue des examens. Depuis, aucune réaction officielle de l’Office du baccalauréat du Cameroun ni du ministère de l’Enseignement secondaire.

Une situation qui fait bondir le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca). Son secrétaire national, Samoury Touré Tenkeng, dénonce un mutisme méprisant et révoltant. Selon lui, reconnaître les fuites obligerait l’État à reprendre les épreuves, ce qui impliquerait des coûts supplémentaires dans un contexte où les enseignants attendent encore des paiements en souffrance depuis l’an dernier.

Le syndicat exige une enquête approfondie, la reprise des deux épreuves concernées et la sanction des responsables. Il en va, selon lui, de l’intégrité du diplôme et de la justice envers les candidats honnêtes.

📰 Le regard de Com d’Afrik :

La fuite de sujets au baccalauréat n’est pas une simple défaillance administrative. C’est un scandale éducatif majeur, aux conséquences graves sur la crédibilité du système scolaire camerounais.

L’absence de réaction officielle est non seulement inquiétante, elle envoie un signal dangereux : celui de l’indifférence face à la tricherie institutionnalisée. En ne réagissant pas, les autorités risquent de banaliser la fraude, d’amplifier la désillusion des élèves méritants, et de porter un coup sérieux à la valeur du diplôme camerounais, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.

Dans un pays où l’éducation reste un vecteur clé de mobilité sociale, un tel silence pourrait nourrir un climat de méfiance généralisée. Il est urgent pour les institutions concernées de restaurer la transparence, la confiance et l’équité, piliers indispensables de toute politique éducative durable.

 

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