Par décret signé ce 11 juillet, le président Paul Biya a convoqué le corps électoral pour l’élection présidentielle, fixée au 12 octobre proc
Par décret signé ce 11 juillet, le président Paul Biya a convoqué le corps électoral pour l’élection présidentielle, fixée au 12 octobre prochain. Ce scrutin marquera un moment décisif pour l’avenir politique du Cameroun, 7 ans après le dernier rendez-vous électoral majeur en 2018.
Conformément au calendrier d’Elecam, les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 21 juillet, la liste des candidats validée au plus tard le 11 août, et la campagne électorale se tiendra du 27 septembre au 11 octobre.
🔍 Une opposition fragmentée, un pouvoir silencieux
Si plusieurs figures de l’opposition ont déjà affiché leurs ambitions – Maurice Kamto, Cabral Libii, Joshua Osih, entre autres – les discussions pour une candidature unique restent en suspens. De son côté, Paul Biya, 91 ans, entretient le flou sur sa participation, tandis que le RDPC tente de s’organiser en interne.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Cette convocation électorale ouvre une séquence politique à forts enjeux. À près de 43 ans au pouvoir, Paul Biya reste une énigme politique : silencieux mais omniprésent, affaibli mais redoutablement stratégique. Si sa candidature se confirme, elle soulèvera une nouvelle fois la question de l’alternance, de la relève générationnelle et du renouvellement démocratique dans la sous-région.
Face à lui, une opposition morcelée, qui peine à incarner une dynamique d’unité nationale crédible. Le risque ? Une répétition du scénario de 2018, marqué par la dispersion des voix et des tensions post-électorales. Dans un contexte où les aspirations citoyennes pour plus de transparence, de gouvernance et de justice sociale sont plus pressantes que jamais, le Cameroun joue bien plus qu’une élection : il joue son avenir institutionnel.
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