Le ministère de la Sécurité du Burkina Faso a publié, ce 1er avril 2025, une liste de 32 personnes activement recherchées pour "association de mal
Le ministère de la Sécurité du Burkina Faso a publié, ce 1er avril 2025, une liste de 32 personnes activement recherchées pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Parmi elles, des figures jihadistes bien connues, mais aussi des journalistes, des anciens responsables politiques et des cyberactivistes critiques envers la junte au pouvoir.
Si les chefs jihadistes comme Jafar Dicko, leader d’Ansarul Islam, ou encore Bolly Oumarou Idrissa sont des cibles évidentes, la présence de journalistes et de lanceurs d’alerte sur cette liste suscite un vif débat. En septembre 2024, des accusations similaires avaient déjà été portées contre certains d’entre eux, notamment Newton Ahmed Barry, ancien président de la commission électorale, accusé de tentative de déstabilisation du régime.
Du côté des cyberactivistes, Naïm Touré, Coulibaly Oumar ou encore Maixent Somé figurent parmi les visages du cybermilitantisme burkinabè. Ce dernier a d’ailleurs réagi sur X : « Désormais, critiquer le MPSR-2 est un acte terroriste et sera traité comme tel ! »
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Le Burkina Faso semble élargir sa définition du terrorisme au-delà des groupes armés pour y inclure les voix dissidentes. Si la lutte contre les jihadistes est un enjeu majeur pour la stabilité du pays, l’amalgame entre militants, journalistes et criminels soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et à l’état de droit.
Le pays, en proie à une insécurité croissante, traverse une phase où la communication devient une arme de contrôle autant qu’un outil de lutte contre le terrorisme. Cette liste est-elle une nécessité sécuritaire ou une stratégie pour réduire au silence toute opposition ?
🔗 Que pensez-vous de cette démarche ? Peut-elle être justifiée par la situation sécuritaire du Burkina Faso ?
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