Burkina Faso : Djibo tombe aux mains des djihadistes, les frères Dicko au cœur de l’insurrection

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Burkina Faso : Djibo tombe aux mains des djihadistes, les frères Dicko au cœur de l’insurrection

  Le 11 mai 2025 restera une date marquante pour le nord du Burkina Faso. Djibo, ville stratégique proche de la frontière malienne, est tombée

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Temps de lecture : 2 min

 

Le 11 mai 2025 restera une date marquante pour le nord du Burkina Faso. Djibo, ville stratégique proche de la frontière malienne, est tombée sous le contrôle des combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Sur les réseaux sociaux, une image virale illustre la situation : deux jeunes djihadistes, armés et enturbannés, posent triomphalement sur le rond-point de l’Alliance des États du Sahel (AES). Une provocation directe à l’égard du capitaine Ibrahim Traoré, chef de la transition burkinabè, et de l’axe sécuritaire formé avec le Mali et le Niger.

Au centre de cette montée en puissance : les frères Dicko, figures historiques de l’islamisme armé au Burkina Faso. Depuis dix ans, cette fratrie originaire de la région de Djibo a su structurer un réseau idéologique, militaire et territorial, incarnant la radicalisation du conflit dans cette zone sahélienne. Leur influence s’est peu à peu imposée face à un État affaibli, miné par les divisions internes et le manque de moyens.

🧭 Le regard de Com d’Afrik

La chute de Djibo marque un revers symbolique et stratégique majeur pour le gouvernement de transition burkinabè. C’est non seulement une victoire tactique pour le GSIM, mais également une démonstration de force politique : la région est désormais en rupture avec le pouvoir central.

La présence des frères Dicko — longtemps perçus comme des prédicateurs radicaux en marge — confirme un basculement inquiétant : le djihadisme au Burkina Faso n’est plus une menace extérieure, il s’ancre dans le tissu local, porté par des figures issues du pays lui-même. Cette « nationalisation » de la violence religieuse complique la lutte antiterroriste et remet en question les stratégies militaires traditionnelles.

Pour Com d’Afrik, cet événement illustre une vérité dérangeante : la guerre contre le djihadisme au Sahel ne se joue plus uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur celui des idéologies, des frustrations sociales et du vide institutionnel laissé par des États fragilisés.

 

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