Bourses suspendues vers les USA, le Canada et la France dès 2026 : une nouvelle ère pour la politique éducative gabonaise ?

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Bourses suspendues vers les USA, le Canada et la France dès 2026 : une nouvelle ère pour la politique éducative gabonaise ?

  C’est une décision qui fait déjà couler beaucoup d’encre. Lors d’un échange avec la diaspora gabonaise aux États-Unis, le président de la Rép

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C’est une décision qui fait déjà couler beaucoup d’encre. Lors d’un échange avec la diaspora gabonaise aux États-Unis, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la suspension, à partir de 2026, de l’octroi de bourses d’études vers certaines destinations jugées trop coûteuses, notamment les États-Unis, le Canada et la France.

Motif invoqué : la nécessité de rationaliser les dépenses publiques et de lutter contre la fuite des cerveaux. Le chef de l’État a clairement affirmé que les étudiants envoyés dans ces pays « ne reviennent jamais », rendant ainsi inefficace l’investissement consenti par l’État gabonais. Cette réforme vise à privilégier des destinations comme le Sénégal, le Maroc ou le Ghana, jugées à la fois plus abordables et plus compatibles avec les objectifs de retour au pays.

💬 « Pour 2026, il n’y aura pas de bourses pour les États-Unis, pour le Canada… On préfère donner la bourse à ceux qui vont au Sénégal, au Ghana, au Maroc, parce qu’on sait qu’ils vont revenir », a précisé le président.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Cette annonce s’inscrit dans une volonté plus large de maîtrise des finances publiques et de réorientation stratégique de l’investissement dans la formation. Si les raisons économiques invoquées sont légitimes, la mesure soulève néanmoins plusieurs interrogations.

D’abord sur l’équité : les étudiants brillants qui ambitionnaient des formations de pointe dans des universités nord-américaines se verront-ils privés de ces opportunités par simple logique budgétaire ? Ensuite, sur la stratégie nationale de développement des compétences : dispose-t-on aujourd’hui d’une cartographie claire des besoins du pays en matière de formation ? Enfin, quid du renforcement de l’offre universitaire locale pour absorber cette nouvelle orientation ?

Pour Com d’Afrik, il ne s’agit pas seulement de rationaliser les dépenses, mais de bâtir une politique de formation cohérente, équitable et tournée vers l’avenir. La fin des bourses vers certaines destinations ne doit pas être une fin en soi, mais un levier de transformation structurelle de l’enseignement supérieur gabonais.

📌 Le défi à relever est immense : former localement, retenir les talents et faire de la jeunesse un véritable moteur de développement.

 

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