Blaise Louembe : « Ali Bongo était malade, mais nos textes nous obligeaient à le présenter à la présidentielle »

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Blaise Louembe : « Ali Bongo était malade, mais nos textes nous obligeaient à le présenter à la présidentielle »

  Dans un contexte d’intenses turbulences au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), Blaise Louembe, président du parti, a levé un coin du v

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Dans un contexte d’intenses turbulences au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), Blaise Louembe, président du parti, a levé un coin du voile ce 23 juillet 2025 dans une interview accordée au quotidien L’Union. Il y admet ouvertement que malgré l’état de santé fragile d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien président, le PDG a décidé de maintenir sa candidature à la présidentielle d’août 2023, en conformité avec ses règles internes.

Loin des discours officiels alors diffusés, Blaise Louembe reconnait que la maladie d’Ali Bongo, conséquence d’un AVC en octobre 2018, était une réalité connue des instances dirigeantes. « La situation dans laquelle nous nous trouvions nous a obligés, malgré les débats internes, à présenter le candidat Ali Bongo Ondimba à l’élection de 2023 », confie-t-il. Ce témoignage dévoile une vérité longtemps dissimulée derrière une façade politique, révélant une volonté de préserver le pouvoir au détriment de la transparence et de l’intérêt national.

Cette déclaration vient confirmer les suspicions de nombreux observateurs et acteurs politiques, qui dénonçaient déjà à l’époque l’incapacité d’Ali Bongo à assumer pleinement ses fonctions. L’appareil d’État, y compris la commission médicale électorale, avait alors validé cette candidature controversée, nourrissant un mensonge d’État qui a nourri la défiance et la crise politique qui secoue aujourd’hui le Gabon.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Cet aveu public de Blaise Louembe met en lumière une crise profonde de gouvernance au cœur du PDG, où les règles internes et la volonté de conserver le pouvoir ont primé sur la réalité et l’intérêt du pays. Cette forfaiture politique, assumée aujourd’hui, illustre le déficit de transparence et la fragilité démocratique qui continuent de miner le Gabon.

Sur le plan journalistique, cette révélation est un signal fort : elle invite à une réflexion plus large sur la responsabilité politique, la gestion des incapacités dans les hautes sphères du pouvoir et la nécessité d’une réforme profonde des mécanismes électoraux pour restaurer la confiance citoyenne.

Au-delà des fractures internes du PDG, c’est tout le système politique gabonais qui doit tirer les leçons de ce passé pour se réinventer et répondre aux attentes d’une jeunesse gabonaise en quête de vérité, de justice et de gouvernance responsable.

 

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