Biodiversité en péril : le WWF tire la sonnette d’alarme pour les écosystèmes d’eau douce en Afrique

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Biodiversité en péril : le WWF tire la sonnette d’alarme pour les écosystèmes d’eau douce en Afrique

  Un récent rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) révèle une réalité alarmante : 1 poisson d’eau douce sur 4 en Afrique est menacé d’ex

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Un récent rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) révèle une réalité alarmante : 1 poisson d’eau douce sur 4 en Afrique est menacé d’extinction. Sur les 3 281 espèces connues sur le continent, 712 sont aujourd’hui officiellement classées comme menacées par l’UICN, dont 170 en danger critique. À cela s’ajoutent 536 espèces au statut incertain, faute de données suffisantes — mais dont la moitié pourrait être également menacée.

Ces poissons, souvent endémiques, comme le cichlidé aveugle du bassin du Congo, le dipneuste africain ou encore les bichirs (considérés comme des fossiles vivants), ne sont pas seulement un trésor biologique : ils constituent un pilier vital de la sécurité alimentaire, de l’équilibre écologique et des économies locales.

Eric Oyare, Responsable Eau douce du WWF Afrique, prévient : « La disparition de ces espèces fragilise directement les moyens de subsistance de millions d’Africains. »

Les causes de cette crise sont multiples :
🔹 pollution industrielle et agricole,
🔹 surpêche,
🔹 destruction des habitats,
🔹 barrages,
🔹 espèces invasives,
🔹 changement climatique.

Dans certaines zones comme la plaine du Zambèze, les captures de poissons clés ont chuté de 90 % ; dans le lac Malawi, la population de tilapia « chambo » a baissé de 94 %.

▶️ Le WWF appelle à la mise en place immédiate d’un plan d’urgence structuré en 6 axes pour restaurer les écosystèmes aquatiques du continent.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Ce rapport soulève une problématique souvent reléguée au second plan dans les politiques environnementales africaines : la préservation des écosystèmes d’eau douce.

Alors que les océans bénéficient d’une attention croissante, les rivières, lacs et zones humides, eux, subissent en silence une pression croissante. Or, c’est dans ces eaux intérieures que la majorité des populations rurales africaines puisent leur alimentation, leur emploi et leur équilibre écologique.

Le véritable enjeu est ici structurant : comment concilier développement économique, sécurité alimentaire et préservation des ressources hydriques ? Le continent ne peut plus se permettre une perte aussi massive de biodiversité sans en subir les conséquences sociales, sanitaires et économiques à moyen terme.

L’Afrique doit s’emparer de cette question avec un leadership environnemental fort, en intégrant la biodiversité d’eau douce dans les agendas climatiques, les politiques agricoles et les plans d’urbanisation.

 

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