Bassirou Diomaye Faye dévoile sa vision d’un Sénégal souverain sur le plan numérique

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Bassirou Diomaye Faye dévoile sa vision d’un Sénégal souverain sur le plan numérique

  À l’occasion de l’Africa CEO Forum qui s’est tenu à Abidjan les 12 et 13 mai 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a présenté l

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À l’occasion de l’Africa CEO Forum qui s’est tenu à Abidjan les 12 et 13 mai 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a présenté les grandes lignes de son ambitieux programme « New Deal Digital », plaçant le numérique au cœur de sa stratégie de souveraineté nationale.

Interrogé par Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication de Jeune Afrique, le chef de l’État a articulé sa vision autour de trois piliers :
➡️ La maîtrise des infrastructures numériques,
➡️ Le contrôle du cadre réglementaire,
➡️ Et le développement des compétences locales.

Pour le Président Faye, l’enjeu est clair : il est temps pour l’Afrique de cesser d’être un simple consommateur de solutions technologiques étrangères. Il appelle à un modèle de partenariat équilibré, avec la tech locale et les acteurs internationaux, à travers un investissement projeté de 1,7 milliard de dollars.

📌 Le regard de Com d’Afrik : un souverainisme numérique lucide et stratégique

L’intervention de Diomaye Faye ne relève pas du simple effet d’annonce. Elle s’inscrit dans une reconfiguration géopolitique numérique, où les pays africains cherchent à se réapproprier leurs données, leurs infrastructures et leurs talents.

En citant l’Estonie comme modèle — pays ayant digitalisé 99 % de ses services publics — le président sénégalais envoie un signal fort : la transformation numérique n’est plus un luxe, mais un levier de performance économique et fiscale. Il relie intelligemment la souveraineté numérique à la stabilité budgétaire, à un moment où le Sénégal est confronté à une crise de dette dissimulée.

À l’heure où les plateformes étrangères dictent souvent les règles du jeu, cette vision portée par le Sénégal pourrait inspirer d’autres États africains. Le défi, désormais, sera dans l’implémentation concrète, notamment via des PPP transparents et inclusifs.

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