Dans un climat politique tendu, marqué par le départ discret de l’ancien président Ali Bongo et de sa famille vers l’Angola, Alexandre Barro
Dans un climat politique tendu, marqué par le départ discret de l’ancien président Ali Bongo et de sa famille vers l’Angola, Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement, s’est exprimé ce samedi 18 mai 2025 sur les ondes de RFI. Interrogé sur la transition en cours, l’état de l’économie et surtout l’exfiltration controversée de Sylvia et Noureddin Bongo, il a adopté une posture prudente, renvoyant les critiques à leurs auteurs.
À propos des accusations formulées par le député de transition Geoffroy Foumboula, qui voit dans cette libération « une honte pour les premiers jours de la Vème République », Barro Chambrier s’est contenté de rétorquer : « Je lui laisse la responsabilité de ses propos », niant tout lien entre cette décision judiciaire et la réintégration du Gabon au sein de l’Union africaine.
🎧 Un message de fermeté teinté de flou
Tout en rappelant que la liberté provisoire des membres de la famille Bongo a été accordée pour raisons médicales, le vice-président a affirmé que le dossier suivait son cours judiciaire. Mais face aux soupçons de marchandage politique entre Libreville et Luanda, le manque de clarté du gouvernement continue d’alimenter les spéculations.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé pour une information libre et rigoureuse, Com d’Afrik observe dans cette sortie une communication de crise maîtrisée, mais qui laisse intactes les zones d’ombre. En évitant soigneusement les sujets sensibles et en invoquant la séparation des pouvoirs, Alexandre Barro Chambrier semble vouloir apaiser sans vraiment convaincre. L’absence de transparence sur l’exfiltration de la famille Bongo renforce le sentiment d’un retour progressif à une justice sélective, à rebours des promesses de rupture formulées après le coup d’État d’août 2023.
Alors que le Gabon cherche à restaurer la confiance des citoyens dans ses institutions, ce type de réponse, bien que politiquement habile, semble en décalage avec les attentes d’une opinion publique de plus en plus exigeante.
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