Ce lundi 23 juin 2025, le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé la 5ème édition de la Note de conjoncture économique du Gabon. L’objectif ?
Ce lundi 23 juin 2025, le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé la 5ème édition de la Note de conjoncture économique du Gabon. L’objectif ? Aider le pays à mieux valoriser ses ressources forestières tout en garantissant un avenir plus durable à sa population.
La cérémonie s’est tenue en présence d’Aissatou Diallo, représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon, ainsi que du ministre du Travail, du Plein emploi et du Dialogue social, Patrick Barbera‑Isaac.
Cette 5ème édition, intitulée « Construire et préserver les richesses du Gabon pour améliorer les conditions de vie des populations », a été présentée par Aissatou Diallo, accompagnée de Robert Utz, économiste en chef, et Éric Tjong, économiste pays.
📈 Une croissance en progression, mais des défis à relever
Si la croissance économique du Gabon est passée de 2,4 % en 2023 à 2,9 % en 2024, elle s’accompagne de défis majeurs. Le taux de pauvreté reste élevé à 34,6 %, tandis que le chômage atteint environ 20 % de la population active.
« Ce travail collectif traduit notre engagement à protéger la nature, sans pour autant renoncer au développement. Ce rapport doit être lu comme un état des lieux, mais surtout comme une source d’opportunités », a souligné Patrick Barbera‑Isaac.
Pour Éric Tjong, la Note repose sur une batterie d’études intégrant le capital humain, naturel, ainsi que les infrastructures et ressources pétrolières, offrant ainsi une cartographie précise des leviers à actionner pour atteindre un équilibre entre croissance économique et bien‑être des populations.
✅ Des recommandations concrètes pour un futur prospère
Pour inverser la tendance, la Banque mondiale appelle à renforcer la gouvernance, à créer un climat des affaires favorable ainsi qu’à intensifier les investissements privés pour booster la création d’emplois.
Robert Utz met en garde contre les effets de la déforestation tout en soulignant le rôle majeur du secteur agricole :
« Il est crucial de repenser nos méthodes pour concilier croissance économique, développement agricole et préservation des forêts. »
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce rapport de la Banque mondiale repose un diagnostic lucide et détaillé des enjeux économiques du Gabon. Si la hausse du taux de croissance est encourageante, elle masque des disparités sociales profondes que le pays ne peut plus ignorer. À l’heure où la biodiversité devient une richesse incontournable, la priorité reste de bâtir un modèle où le capital naturel devient un pilier du développement humain. Pour Com d’Afrik, le message est clair : la croissance ne vaut que si elle bénéficie à tous, tout en garantissant la préservation des ressources naturelles pour les générations futures.
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