C’est une nouvelle page qui s’ouvre à la Banque africaine de développement (BAD). Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de l’insti
C’est une nouvelle page qui s’ouvre à la Banque africaine de développement (BAD). Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de l’institution ce 29 mai 2025, avec 76,18 % des voix dès le troisième tour de scrutin. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui quitte ses fonctions après deux mandats marqués par une forte ambition panafricaine.
Ancien ministre de l’Économie et actuel directeur général de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), Sidi Ould Tah s’est imposé face à des candidats de poids comme Samuel Maimbo (Zambie) et Amadou Hott (Sénégal). À 60 ans, ce technocrate discret mais respecté incarne une forme de continuité dans la gouvernance des grandes institutions africaines.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
L’élection de Sidi Ould Tah survient dans un contexte géopolitique incertain, où le désengagement progressif des États-Unis et d’autres partenaires traditionnels pèse sur les mécanismes de financement du développement. Le nouveau président devra naviguer dans un environnement où les attentes sont colossales : industrialisation durable, transition énergétique, sécurité alimentaire, et souveraineté économique figurent en tête de l’agenda.
Mais au-delà des priorités, le vrai défi de Sidi Ould Tah sera de restaurer la confiance entre la BAD et les États membres, tout en maintenant un cap clair malgré les tensions politiques, les dettes croissantes et les divergences d’approche sur les modèles de développement.
Com d’Afrik s’interroge : l’expertise technique suffira-t-elle à incarner une vision politique forte pour un continent en mutation rapide ? La gouvernance de Sidi Ould Tah devra faire ses preuves, notamment en renforçant le rôle de la BAD comme catalyseur de projets structurants à fort impact social.
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