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Après un premier tour marqué par un taux d’admis directs en baisse, plus de 13 000 candidats admissibles au baccalauréat 2025 reprennent ce mardi le chemin des centres d’examen pour tenter de décrocher leur diplôme lors du second tour. À Libreville, au lycée Mgr Bessieux, comme ailleurs, l’atmosphère est studieuse, mêlée d’angoisse et d’espoir.
Cette année, les résultats déçoivent par rapport à 2024. Selon U. Z., professeur d’histoire-géographie, plusieurs facteurs expliqueraient cette contre-performance. Malgré un volume horaire accru, l’interruption des cours liée à la présidentielle a créé une pause de trois à quatre semaines, assimilée par les élèves à des vacances prolongées. Le retour à un rythme soutenu s’est avéré difficile, affectant la qualité des apprentissages. La répétition possible de ce phénomène, à cause des prochaines élections législatives et locales, inquiète déjà les acteurs de l’éducation.
Pour le second tour, les candidats seront évalués oralement sur un nombre limité de chapitres, un format nouveau pour beaucoup, générant stress et appréhension. L’enjeu est important : transformer cette admissibilité en réussite finale.
Le regard de Com d’Afrik
Le faible taux de réussite au premier tour du bac 2025 illustre plus largement les défis structurels du système éducatif gabonais. L’impact des interruptions scolaires répétées sur la continuité pédagogique est un facteur souvent sous-estimé, mais ô combien décisif. Ces coupures, dues à des événements politiques, fragilisent l’acquisition des savoirs et creusent les inégalités.
Au-delà du contexte électoral, la préparation insuffisante des élèves à des formats d’épreuves variés, comme l’oral, révèle aussi un besoin urgent de diversification des méthodes pédagogiques et de soutien personnalisé. Le stress ressenti par les candidats souligne l’importance d’un accompagnement psychologique et méthodologique renforcé.
En somme, le bac 2025 est un signal d’alarme : il invite les autorités à réévaluer la planification scolaire, à anticiper les ruptures et à investir dans un système plus résilient et inclusif, capable d’accompagner tous les élèves, quels que soient les aléas sociaux et politiques.
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