Augmentation du nombre de parlementaires : une mesure mal comprise par l’opinion publique ?

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Augmentation du nombre de parlementaires : une mesure mal comprise par l’opinion publique ?

  Le Comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux a récemment dévoilé ses grandes lignes. Parmi les me

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Le Comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux a récemment dévoilé ses grandes lignes. Parmi les mesures phares : l’augmentation du nombre de sénateurs et de députés. Une évolution qui, loin de faire l’unanimité, suscite perplexité et incompréhension dans une partie de l’opinion nationale.

Selon les projections, le Sénat passerait de 52 à 70 membres, tandis que l’Assemblée nationale compterait désormais 145 députés, contre 143 actuellement. Un accroissement numérique qui interpelle, notamment en raison de son impact potentiel sur les finances publiques, dans un contexte où les attentes prioritaires des populations sont tournées vers des enjeux tels que l’accès à l’eau, l’électricité, l’éducation ou encore l’emploi.

Certaines voix s’élèvent pour questionner la pertinence de cette réforme. Le Sénat, en particulier, est régulièrement critiqué pour son rôle jugé secondaire dans l’architecture institutionnelle gabonaise. Et alors que les pouvoirs du Parlement restent limités – sans possibilité de censure du gouvernement – beaucoup peinent à voir en quoi cette hausse du nombre de parlementaires renforcerait réellement l’efficacité ou la représentativité des institutions.

🎙️ Le regard de Com d’Afrik

En tant que média d’analyse, nous constatons que cette réforme, bien qu’encadrée par une volonté de réajustement institutionnel, semble en décalage avec les préoccupations immédiates des citoyens. L’absence de communication pédagogique autour de ses objectifs nourrit un sentiment de défiance. Ce projet, pour être accepté, devra s’accompagner d’une véritable démarche de transparence, de dialogue, et surtout d’un effort pour démontrer son utilité concrète dans l’amélioration de la gouvernance.

En démocratie, chaque réforme structurelle doit être lisible et légitime aux yeux de ceux qu’elle concerne : le peuple. Or, dans un contexte socio-économique tendu, la perception d’un Parlement élargi mais peu influent risque d’aggraver le fossé entre les institutions et les citoyens.

 

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