Audit et conseil : PwC et EY quittent l’Afrique francophone, un nouveau chapitre s’ouvre

HomeActualité AfriqueEconomie

Audit et conseil : PwC et EY quittent l’Afrique francophone, un nouveau chapitre s’ouvre

  En quelques mois, le secteur du conseil en Afrique francophone subsaharienne a été profondément secoué par le retrait successif de deux géant

Énergie – La SIR face au défi Dangote : l’ambition ivoirienne se précise
Présidentielle 2025 : Thierry Yvon N’Goma prône la rupture monétaire et un rapprochement avec l’AES
Olam se désengage d’Arise P&L pour 175 millions de dollars
Temps de lecture : 2 min

 

En quelques mois, le secteur du conseil en Afrique francophone subsaharienne a été profondément secoué par le retrait successif de deux géants mondiaux : PwC et EY. Ces départs, affectant plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun ou encore le Sénégal, marquent un tournant majeur dans l’organisation des Big Four dans la région.

PwC a mis fin à sa collaboration avec le réseau Afrique francophone subsaharienne en avril 2025, invoquant des désaccords sur la gouvernance et les standards de conformité. Trois mois plus tard, EY a emboîté le pas, préférant se recentrer sur des zones jugées plus intégrées, comme les pays anglophones et le Maghreb. Ces désengagements soulèvent la question de l’adaptabilité des grands cabinets internationaux aux réalités africaines, souvent très diverses.

Ce retrait ouvre un espace à saisir pour KPMG et Deloitte, mais surtout pour les cabinets locaux, qui pourraient voir émerger une nouvelle génération de leaders du conseil, alliant expertise internationale et connaissance fine des enjeux locaux.

Le regard de Com d’Afrik

Ce retrait simultané de PwC et EY n’est pas un simple ajustement stratégique, mais un signal fort sur la complexité du marché africain francophone. La tension entre les exigences globales de conformité et la nécessité d’une flexibilité adaptée aux contextes locaux pose un vrai défi pour les multinationales.

Pour les acteurs locaux, c’est une chance inédite de démontrer leur valeur ajoutée et de redéfinir le conseil sur le continent. Le développement de cabinets africains autonomes, capables de répondre aux besoins spécifiques des entreprises et des gouvernements, pourrait dynamiser un secteur longtemps dominé par des acteurs étrangers.

Cette transformation pourrait aussi favoriser une meilleure appropriation des stratégies économiques et sociales, contribuant ainsi à un développement plus durable et inclusif.

Cependant, la réussite de cette transition dépendra de la capacité des acteurs locaux à se structurer, à investir dans la formation et à garantir des standards élevés, tout en restant connectés aux réalités du terrain.

 

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: