Au Mali, la junte dissout tous les partis politiques : une démocratie en état de mort clinique

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Au Mali, la junte dissout tous les partis politiques : une démocratie en état de mort clinique

  Ce qui n’était encore qu’une crainte il y a quelques jours est désormais une réalité : tous les partis politiques maliens viennent d’être dis

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Ce qui n’était encore qu’une crainte il y a quelques jours est désormais une réalité : tous les partis politiques maliens viennent d’être dissous par décision des autorités militaires en place. Aucun n’échappe à cette mesure radicale, qui marque un tournant autoritaire dans la gouvernance du pays.

Depuis plusieurs semaines, les signaux se multipliaient : arrestations arbitraires, disparitions de figures de l’opposition, intimidations ciblées, coupures d’Internet… et plus récemment, la suspension de la chaîne TV5 Monde, accusée de “manque d’impartialité”.

Pour Virginie Baudais, analyste au SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), la tendance est claire :

« Plus les militaires chercheront à se maintenir, plus ils devront limiter l’espace de contestation. »

🧭 Le regard de Com d’Afrik

Cette dissolution générale des partis politiques n’est pas seulement un coup porté aux institutions : elle consacre la mise en sommeil du pluralisme démocratique au Mali. En éliminant toute forme d’organisation politique légale, la junte malienne scelle la fin de la délibération publique et installe un régime de type autocratique, où l’opposition ne peut plus s’exprimer que dans la clandestinité ou l’exil.

Plus inquiétant encore, cette dérive autoritaire pourrait créer un précédent dans la région sahélienne, déjà marquée par des transitions militaires récurrentes. Le risque est de voir d’autres régimes suivre le même chemin sous couvert de stabilité. Or, sans opposition, il n’y a pas de contre-pouvoir. Et sans contre-pouvoir, il n’y a ni réforme durable, ni paix durable.

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