Assemblée nationale : Hermann Immongault défend le projet de loi sur la décentralisation

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Assemblée nationale : Hermann Immongault défend le projet de loi sur la décentralisation

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Quelques jours après la remise d’un document de synthèse au chef de l’État, fruit des travaux de la première commission du Comité national de la décentralisation (CND), le projet de loi sur la décentralisation est désormais examiné par l’Assemblée nationale de transition. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, qui a présenté ce texte vendredi 20 juin devant la commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’homme.

Ce projet de loi vise à instaurer un véritable partage des pouvoirs administratifs et financiers entre l’État central et les collectivités locales. Il prévoit le transfert progressif des compétences et ressources vers ces dernières, marquant ainsi une évolution majeure dans l’organisation territoriale du Gabon.

Structuré en trois volets — un cadre normatif définissant les compétences transférées, un dispositif de mise en œuvre progressive et un système de financement transparent — le texte ambitionne de rapprocher l’action publique des citoyens. Le ministre Immongault a insisté sur l’importance d’une autonomie renforcée des entités locales, mieux équipées pour répondre efficacement aux besoins spécifiques de leurs communautés.

La réforme s’étendra sur deux phases, débutant en 2025 par les capitales provinciales, avant une généralisation sur l’ensemble du territoire, après évaluation. Le député de la transition, Eloi Nzondo, a salué cette initiative, soulignant qu’elle rompt avec une centralisation excessive pour ouvrir la voie à une gouvernance plus équilibrée et adaptée aux réalités du terrain.

Le financement de cette décentralisation sera assuré par un prélèvement de 30 % du budget national, destiné quasi intégralement aux collectivités locales, aux mécanismes de péréquation et aux structures d’appui.

👁️ Le regard de Com d’Afrik

Cette avancée législative représente une étape cruciale dans la construction d’un Gabon où le pouvoir ne serait plus concentré uniquement à Libreville, mais partagé de manière plus équitable. En tant que média professionnel, nous observons que ce projet de loi incarne un tournant politique et institutionnel important. Il ne s’agit pas seulement d’un transfert technique de compétences, mais d’un défi profond pour la gouvernance démocratique, qui doit favoriser l’efficacité, la transparence et la proximité dans la prise de décision.

Cependant, la réussite de cette réforme dépendra largement de sa mise en œuvre concrète : calendrier respecté, ressources suffisantes, et surtout, un véritable engagement des acteurs locaux. Le risque d’une décentralisation formelle sans réelles capacités opérationnelles doit être évité. Com d’Afrik suivra avec attention les prochaines étapes, convaincu que cette dynamique peut, si elle est bien conduite, renforcer le lien entre l’État et ses citoyens, et impulser un développement territorial plus harmonieux et inclusif.

 

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