En pleine tournée de proximité dans les quartiers populaires du Grand Libreville, le candidat à la présidentielle Alain-Claude Bilie-By-Nze a répo
En pleine tournée de proximité dans les quartiers populaires du Grand Libreville, le candidat à la présidentielle Alain-Claude Bilie-By-Nze a répondu aux critiques concernant sa supposée implication dans les difficultés financières du pays. S’appuyant sur son bilan politique, l’ancien Premier ministre a pointé du doigt ceux qu’il estime être les véritables responsables de la mauvaise gestion des fonds publics : certains cadres de l’ancien régime, aujourd’hui actifs dans la campagne du président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Refusant les démonstrations de force par de grands rassemblements, Bilie-By-Nze poursuit néanmoins une campagne de proximité axée sur une rupture nette avec les pratiques passées. Il n’a pas manqué de rappeler que, malgré les promesses du CTRI à la suite du coup d’État du 30 août 2023 — notamment celles portant sur la transparence et la bonne gouvernance —, les anciens gestionnaires des finances publiques ne sont pas inquiétés par la justice. Selon lui, plusieurs figures clés, accusées de détournements ou de mauvaise gestion, participent désormais activement à la campagne du président de la transition.
« Ceux qui ont volé l’argent du pays sont tous autour de lui, en train de gérer sa campagne. Ils ont été ministres de l’Économie, du Budget, trésoriers payeurs généraux », a-t-il lancé, dénonçant une continuité dissimulée sous les habits du changement.
🎙️ Le regard de Com d’Afrik
En tant que média d’observation et d’analyse de la vie politique africaine, Com d’Afrik s’interroge sur la crédibilité du processus de transition au Gabon. Si le discours du CTRI a séduit une partie de l’opinion publique au lendemain du coup d’État, l’absence d’actions concrètes contre certains symboles de l’ancien régime interroge. La campagne présidentielle actuelle semble révéler un paradoxe : on parle de rupture, mais on marche avec ceux qui ont incarné les dérives que l’on prétend combattre.
La question mérite donc d’être posée : la transition gabonaise est-elle une promesse de renouveau ou une opération de recyclage politique ?
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