Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : le procès avant tout

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Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : le procès avant tout

  Le départ de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin vers l’étranger a soulevé de nombreuses interrogations dans l’opini

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Le départ de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin vers l’étranger a soulevé de nombreuses interrogations dans l’opinion publique et parmi les observateurs de la scène judiciaire gabonaise. Certains y ont vu le signe d’un recul des autorités judiciaires. Il n’en est rien.

En réalité, les poursuites engagées contre l’ex-première dame et son fils restent pleinement actives et juridiquement fondées. Les charges sont lourdes : détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, complicité, corruption, concussion et association de malfaiteurs, entre autres.

Malgré une communication visible autour de procédures parallèles à l’étranger, notamment à Paris, la justice gabonaise maintient le cap. Le temps judiciaire n’est pas celui des effets d’annonce médiatique.

Le parquet général l’a rappelé avec fermeté : la mise en liberté provisoire n’annule en rien les poursuites. La procédure suit son cours, avec pour objectif un procès équitable, transparent et conduit dans des délais raisonnables. Il revient désormais aux prévenus de se présenter devant la justice de leur pays pour faire valoir leurs droits… et assumer leurs responsabilités.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

La gestion de cette affaire symbolise une volonté de repositionnement du système judiciaire gabonais dans une logique d’indépendance, de rigueur et de transparence. En maintenant le cap malgré les pressions et les interprétations multiples, la justice gabonaise envoie un signal clair : nul n’est au-dessus de la loi, même au plus haut niveau de l’État.

L’enjeu ici dépasse le cas individuel des Bongo. Il s’agit pour les institutions judiciaires de restaurer la confiance citoyenne dans l’appareil judiciaire, longtemps décrié pour son laxisme ou sa politisation. Ce procès attendu sera un test grandeur nature de cette promesse de rupture et de gouvernance responsable.

Reste à savoir si les accusés auront le courage — et l’opportunité juridique — de se confronter à cette justice qu’ils ont, par le passé, incarnée ou influencée.

 

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