Le gouvernement gabonais vient de mettre un terme à une longue bataille juridique en réglant l’intégralité de la dette de 341 millions FCFA (
Le gouvernement gabonais vient de mettre un terme à une longue bataille juridique en réglant l’intégralité de la dette de 341 millions FCFA (environ 522 000 euros) due à Patrice Neveu, ancien sélectionneur des Panthères du Gabon. Ce paiement, annoncé par l’Agence gabonaise de presse (AGP), intervient après des mois de tensions ayant mis en péril la participation de l’équipe nationale aux éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Revenons à octobre 2023 : Patrice Neveu, alors en poste depuis 2019, est limogé prématurément, bien avant le terme de son contrat prévu pour mars 2025. L’intéressé saisit la FIFA, qui condamne le Gabon à lui verser l’intégralité des salaires restants. Face à l’ultimatum du 11 avril 2025 et à la menace de sanctions sportives, dont un retrait de points dans les éliminatoires, le gouvernement a finalement débloqué les fonds, in extremis.
Ce dénouement a été salué comme un geste de bonne foi et de crédibilité par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, soucieux de préserver l’image et les ambitions sportives du pays. Le Gabon peut désormais se concentrer pleinement sur ses prochains défis contre les Seychelles et le Kenya, avec la qualification pour le Mondial en ligne de mire.
🗞 Le regard de Com d’Afrik
Si le règlement de cette dette était nécessaire pour éviter une humiliation sportive internationale, il révèle surtout une gestion chaotique et peu professionnelle des ressources humaines dans le sport gabonais. Comment expliquer qu’un contrat de cette importance n’ait pas été respecté jusqu’à son terme, obligeant le pays à subir une condamnation devant la FIFA ?
Au-delà du soulagement, cette affaire doit inviter à repenser la gouvernance du football gabonais, tant au niveau contractuel qu’au niveau institutionnel. L’État ne peut plus se permettre de régler dans l’urgence des contentieux évitables, au détriment du contribuable. Si le football est une passion nationale, il mérite une gestion à la hauteur des ambitions du peuple gabonais.
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