Lors d’un point-presse tenu ce 17 mai 2025, le Procureur général près la Cour d'appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, s’est exprimé su
Lors d’un point-presse tenu ce 17 mai 2025, le Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, s’est exprimé sur la récente libération provisoire de l’ancienne Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils Noureddin Bongo Valentin. Selon lui, cette mesure a été prise pour des raisons strictement médicales.
L’avocate Gisèle Eyue Bekale avait en effet saisi la justice le 12 mai dernier, évoquant un état de santé « préoccupant » de ses clients, avec à l’appui des certificats médicaux délivrés par les autorités sanitaires de la prison centrale et l’Hôpital militaire OBO. L’Agence judiciaire de l’État n’a pas fait obstacle à cette demande, évoquant des « raisons humanitaires ».
Le 14 mai, la Première Chambre d’Accusation Spécialisée a alors prononcé la libération provisoire des prévenus, jugeant leur état de santé incompatible avec la détention.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Si la clarification du Procureur général était attendue depuis plusieurs jours, cette sortie soulève encore de nombreuses interrogations. Pourquoi un tel silence officiel face aux premières annonces venues de la présidence angolaise ? Pourquoi ne pas avoir communiqué plus tôt alors que l’affaire suscite une vive attention nationale et internationale ?
Cette intervention, bien qu’elle précise le fondement légal de la mesure (articles 132 et 143 du Code de procédure pénale), élude les éléments de fond de la procédure en cours et n’apporte aucune lumière sur le calendrier du procès à venir. Elle laisse également en suspens la question de la transparence judiciaire dans un contexte où l’opinion publique est de plus en plus avide d’informations claires et vérifiables.
🧭 Pour l’instant, l’affaire reste enveloppée d’un certain flou, accentué par une communication institutionnelle fragmentaire et réactive, plus que proactive.
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