Dans un communiqué publié le 26 juillet 2025, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) apporte un soutien ferme à son président, Alain-Claude Bi
Dans un communiqué publié le 26 juillet 2025, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) apporte un soutien ferme à son président, Alain-Claude Bilie-By-Nze, visé par une sommation de la Cour des comptes dans le cadre du contrôle des comptes de la dernière présidentielle.
L’EPG dénonce une « tentative manifeste d’élargissement arbitraire des compétences » de la Cour, estimant que cette démarche dépasse le cadre de la mission constitutionnelle de cette institution. Pour le parti, il s’agit d’une manœuvre politique visant à écarter leur leader du jeu électoral.
Face à cette situation, Bilie-By-Nze a soulevé une exception d’inconstitutionnalité, renvoyant l’affaire devant la Cour constitutionnelle, contestant ainsi la légitimité de la procédure.
Le communiqué accuse la Cour des comptes d’« usurpation de compétence » et appelle à la fin des « instincts de domination » au sein des institutions.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Cette affaire illustre avec acuité la complexité du lien entre justice et politique dans un contexte électoral sensible. L’EPG, en défendant son président, soulève une question majeure : jusqu’où la justice peut-elle s’immiscer dans les luttes politiques sans perdre sa neutralité et son autorité ?
Ce bras de fer juridique révèle une tension palpable entre institutions, où chaque décision peut être perçue comme un enjeu politique stratégique. La saisine de la Cour constitutionnelle marque un tournant dans cette confrontation, plaçant le respect de la hiérarchie des normes au cœur du débat.
Au-delà du cas Bilie-By-Nze, c’est une réflexion sur l’équilibre fragile entre indépendance judiciaire et instrumentalisation politique qui se joue. Dans un Gabon à l’aube d’élections déterminantes, cette situation appelle à la vigilance et à la responsabilité des acteurs publics pour préserver la stabilité institutionnelle et la confiance des citoyens.
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