À peine installé à la tête de la municipalité de Libreville, Adrien Nguema Mba a lancé un audit interne, signe d’une volonté affichée de reme
À peine installé à la tête de la municipalité de Libreville, Adrien Nguema Mba a lancé un audit interne, signe d’une volonté affichée de remettre de l’ordre dans une maison municipale minée par des pratiques controversées. En toile de fond : des arrêtés non conformes, parfois antidatés, auraient été signés par son prédécesseur Judes Ibrahim Rapontchombo, notamment pour favoriser des proches via des recrutements et avancements.
Cette révélation, fuité dans les médias, interroge. Est-ce une tentative sincère de transparence ou un stratagème classique pour installer le nouveau délégué spécial dans le rôle de « Monsieur Propre » ? Ce type de scénario s’est déjà répété à chaque changement de gouvernance au sein de l’Hôtel de Ville.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
La trajectoire d’Adrien Nguema Mba semble suivre un schéma bien connu : un début de mandat prometteur, marqué par une volonté de rupture, puis un essoufflement progressif, étouffé par des contraintes budgétaires et structurelles.
En réalité, la question clé reste celle de la marge de manœuvre. Avec un budget avoisinant les 26 à 27 milliards de FCFA – déjà jugé insuffisant par ses prédécesseurs – la municipalité peine à répondre aux urgences urbaines : l’insalubrité galopante, la gestion anarchique des marchés, ou encore la parafiscalité contestée par les commerçants.
L’arrestation récente de leaders syndicaux opposés aux taxes illégales montre l’ampleur du défi. Réformer l’Hôtel de Ville, ce n’est pas seulement changer de visage à sa tête, mais réinventer la gouvernance, assainir la fiscalité locale et créer un pacte de confiance avec les citoyens.
Adrien Nguema Mba fera-t-il mieux ? Il est trop tôt pour répondre, mais une chose est sûre : sans des moyens accrus et une volonté politique constante, l’histoire risque de se répéter… au détriment des Librevillois.
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