Lors du 38ème sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu récemment en Éthiopie, un nouveau pas a été franchi pour renforcer la résilience économ
Lors du 38ème sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu récemment en Éthiopie, un nouveau pas a été franchi pour renforcer la résilience économique du continent.
Les dirigeants africains ont approuvé la création du Mécanisme Africain de Stabilité Financière (MAFS), une initiative déterminante pour éviter les crises récurrentes liées à la dette.
Ce mécanisme, géré par la Banque africaine de développement (BAD), se veut un bouclier financier afin d’aider les pays africains a mieux géré les chocs économiques externes, tout en contribuant à éviter une spirale de dettes insoutenables.
Le MAFS sera financé par des emprunts sur les marchés internationaux, et il dispose de la capacité d’acquérir sa propre notation de crédit.
Selon les experts, une fois mis en place, ce fonds pourrait permettre aux États africains d’économiser environ 20 milliards de dollars en frais de service de la dette d’ici à 2035.
KEVIN CHIKA URAMA, vice-président et économiste en chef de la BAD, a souligné cette opportunité majeure pour les pays africains. Cependant, pour garantir le succès du MAFS, plusieurs défis doivent être relevés.
Il est essentiel que ce fonds dispose des ressources suffisantes pour répondre aux besoins urgents des pays, tout en assurant une gouvernance rigoureuse et des réformes structurelles transparentes pour les pays qui y adhèrent.
L’adhésion sera volontaire, ouverte à tous les pays membres de l’Union africaine, avec une ouverture partielle aux pays non-africains. Cependant, pour que ce fonds atteigne son objectif, les critères d’éligibilité doivent être clairs et bien définis.
Le regard de Com d’Afrik
La création du MAFS pourrait marquer un tournant dans la gestion des crises de la dette en Afrique.
Ce mécanisme répond à un besoin pressant d’indépendance financière, permettant à l’Afrique de se prémunir des chocs extérieurs sans avoir à dépendre systématiquement des aides internationales.
Toutefois, le succès du MAFS dépendra de sa gestion, de la rigueur dans ses critères d’éligibilité et de la volonté des gouvernements africains de mettre en œuvre des réformes structurelles sérieuses.
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