Les 12 et 13 mai 2025, la capitale économique ivoirienne accueille plus de 2 000 décideurs venus de 73 pays dans le cadre de l’Africa CEO For
Les 12 et 13 mai 2025, la capitale économique ivoirienne accueille plus de 2 000 décideurs venus de 73 pays dans le cadre de l’Africa CEO Forum, le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé africain. Organisé par Jeune Afrique Media Group et la Société financière internationale (IFC), l’événement entend poser les bases d’un nouveau contrat de croissance entre pouvoirs publics et capitaines d’industrie. Le thème de cette édition, « It’s time to strike a new deal with the African private sector », appelle à une refonte des relations entre États africains et entreprises pour accélérer la transformation du continent, dans un contexte mondial instable marqué par les replis économiques, les tensions géopolitiques et les bouleversements technologiques.
Présidé par Alassane Ouattara, en présence de figures de premier plan comme Makhtar Diop (IFC) et Amir Ben Yahmed (Jeune Afrique), le forum réunit dirigeants économiques et politiques autour de sujets structurants : industrialisation, fiscalité, intelligence artificielle, intégration régionale. Des personnalités telles que Christel Heydemann (Orange), Aigboje Aig-Imoukhuede (Access Holdings) ou encore Soren Toft (MSC) participent aux panels et aux sessions « Invest in », focalisées cette année sur la Côte d’Ivoire et la Guinée.
En point d’orgue, un débat attendu entre les candidats à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) viendra clore l’événement. Un moment décisif, à quelques semaines du scrutin. Le forum sera aussi l’occasion de distinguer les entreprises et leaders qui transforment le continent grâce aux Africa CEO Forum Awards.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Derrière les projecteurs, ce forum incarne une volonté croissante d’émancipation économique. Le mot d’ordre « New deal » n’est pas anodin : il traduit une exigence. Celle d’un nouveau rapport de confiance, plus équilibré, entre États et secteur privé, trop souvent cantonné à un rôle d’exécutant. Dans un monde où les puissances économiques redéfinissent leurs chaînes de valeur, l’Afrique doit cesser de subir et oser bâtir ses propres modèles, adaptés, innovants, résilients. L’édition 2025 du CEO Forum pose les bonnes questions. Mais les réponses, elles, devront se matérialiser bien au-delà des tribunes. Le privé africain n’attend plus des promesses : il veut des actes.
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