Afrique du Sud : inquiétudes face à une possible recrudescence du VIH après le retrait partiel de l’USAID

L’Afrique du Sud, pays le plus touché par l’épidémie mondiale de VIH, affirme que la fin d’une partie des aides américaines, annoncée le 20 janvier dernier, ne compromettra pas son programme de lutte contre le virus. En effet, le pays finance désormais plus de 75 % de ce dispositif.

Cependant, plusieurs signaux préoccupants laissent entrevoir un risque réel d’augmentation des infections, conséquences indirectes du retrait progressif de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et des financements liés au Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Le regard de Com d’Afrik

Cette situation met en lumière la fragilité persistante des systèmes de santé africains malgré les efforts de financement national. La dépendance historique à l’aide extérieure a créé des vulnérabilités qu’un retrait brutal expose cruellement. Si le leadership sud-africain dans le financement du combat contre le VIH est louable, il reste néanmoins un défi majeur à relever : garantir la continuité des programmes d’éducation, de prévention et de traitement dans un contexte où les ressources externes se réduisent.

Cette crise appelle à une réflexion plus large sur la souveraineté sanitaire en Afrique, à travers le renforcement des capacités locales, la diversification des partenariats et l’innovation dans la gestion des programmes de santé publique. L’Afrique du Sud, en tant que leader continental, doit servir d’exemple en trouvant un équilibre entre autonomie et coopération stratégique.