Le jeudi 17 juillet 2025, à Oyem, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience le Directeur général du gro
Le jeudi 17 juillet 2025, à Oyem, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience le Directeur général du groupe Eramet, Paulo Castellari, dans le cadre d’un échange stratégique sur la transformation locale des ressources minières.
À l’issue de cette rencontre, un accord historique a été scellé : 2 millions de tonnes de manganèse seront désormais transformées sur le sol gabonais.
🔧 Cette annonce intervient quelques mois après l’adoption, en Conseil des ministres, d’une décision majeure : l’interdiction de l’exportation du manganèse brut à partir du 1er janvier 2029. Une mesure qui vise à renforcer la souveraineté économique du pays et à accélérer l’industrialisation nationale.
Un accord structurant et créateur d’emplois
Cet engagement prévoit :
- La transformation locale de 2 millions de tonnes de manganèse ;
- La création de plus de 16 000 emplois directs et indirects ;
- La Gabonisation des postes stratégiques au sein de Comilog et Setrag ;
- Le rapatriement des flux financiers liés aux ressources minières ;
- Et la construction d’une centrale électrique et d’un siège social pour soutenir l’industrialisation.
« C’est un moment fort, qui marque notre volonté de bâtir une économie plus juste, plus locale, et tournée vers l’avenir », a déclaré le président Oligui Nguema.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce nouvel accord marque un changement de paradigme dans la gouvernance des ressources extractives au Gabon. Longtemps relégué au rôle d’exportateur de matières premières brutes, le pays amorce ici une bascule vers une économie de transformation, plus résiliente, plus inclusive.
En fixant une échéance claire à l’exportation du manganèse brut (2029), l’État met la pression sur les acteurs miniers pour investir dans l’outil industriel local. L’obtention d’un engagement aussi structurant avec un acteur majeur comme Eramet illustre non seulement une montée en puissance diplomatique, mais aussi une revalorisation politique du contenu local.
Cette orientation pourrait servir de référence pour d’autres ressources stratégiques (pétrole, or, bois…), à condition que les mécanismes de suivi, de transparence et de redistribution soient solidement établis.
Le Gabon joue ici une carte essentielle pour sortir du piège de la rente, en misant sur la transformation locale et l’emploi national.
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