Loi de finances 2025 : le gouvernement gabonais réduit de 5 milliards FCFA les bourses universitaires

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 Loi de finances 2025 : le gouvernement gabonais réduit de 5 milliards FCFA les bourses universitaires

  Dans un contexte de pression budgétaire et de réorientation des priorités économiques, le gouvernement a décidé de réduire le budget alloué a

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Dans un contexte de pression budgétaire et de réorientation des priorités économiques, le gouvernement a décidé de réduire le budget alloué aux bourses de l’enseignement supérieur, passant de 80 à 75 milliards FCFA pour l’exercice 2025.
Cette décision, inscrite dans la loi de finances récemment adoptée, s’inscrit dans une logique de rationalisation des dépenses publiques en faveur des investissements structurants. Mais elle soulève une vive inquiétude au sein de la communauté estudiantine et universitaire.

Au-delà des bourses, d’autres coupes touchent des secteurs sociaux essentiels :

  • 🏫 Frais d’écolage : -9 %
  • 👵 Aides sociales et personnes âgées : -18 %
  • 🚑 Samu social : -18 %
  • 🧓 Filets sociaux : -59 %

Pendant ce temps, les dépenses de personnel augmentent de 6 %, atteignant 825 milliards FCFA, un paradoxe qui questionne les priorités de l’État.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Cette baisse ciblée du budget des bourses universitaires interpelle profondément. Elle renvoie à une tension récurrente entre rigueur budgétaire et justice sociale, dans un pays où l’éducation demeure l’un des rares leviers de mobilité sociale pour des milliers de jeunes.

En rognant sur ce budget, l’État prend le risque d’accentuer les inégalités d’accès à la formation supérieure, sans pour autant proposer une alternative crédible, notamment en matière d’infrastructures universitaires locales. La suppression des bourses pour les étudiants à l’étranger (Canada, USA) sans amélioration des capacités nationales relève d’un paradoxe stratégique, à l’heure où l’on parle d’autonomisation et de transformation par les compétences locales.

Par ailleurs, la revalorisation des salaires de la fonction publique – bien que justifiable dans certains cas – contraste avec l’appel à l’effort demandé aux couches les plus vulnérables. Ce déséquilibre alimente un sentiment d’injustice sociale croissante, et fragilise le pacte de confiance entre les gouvernants et la jeunesse, pourtant moteur de l’émergence annoncée.

La question centrale reste entière : quelle vision éducative pour le Gabon de demain ?

 

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