Gregory Laccruche Alihanga rompt le silence : « J’étais un otage, une monnaie d’échange pour faire plier mon frère BLA »

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Gregory Laccruche Alihanga rompt le silence : « J’étais un otage, une monnaie d’échange pour faire plier mon frère BLA »

  Dans une lettre ouverte datée du 15 juillet 2025, Gregory Laccruche Alihanga, ancien maire d’Akanda et ex-détenu de l'opération Scorpion, acc

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Temps de lecture : 2 min

 

Dans une lettre ouverte datée du 15 juillet 2025, Gregory Laccruche Alihanga, ancien maire d’Akanda et ex-détenu de l’opération Scorpion, accuse directement les anciens dignitaires du régime Bongo d’avoir orchestré sa détention arbitraire. Il évoque une justice instrumentalisée à des fins politiques, une vengeance d’État et un système « cynique » dans lequel les rôles seraient aujourd’hui inversés.

Quatre ans après sa disparition médiatique, l’homme que beaucoup disaient brisé revient dans une tribune dense et poignante, où il dénonce ses conditions de détention, les manœuvres politiques en coulisses, et l’hypocrisie de ceux qu’il qualifie de « bourreaux devenus victimes médiatiques ».

⚖️ Un témoignage-choc dans la bataille de la mémoire

Gregory Laccruche affirme qu’en novembre 2019, Noureddin Bongo Valentin lui aurait demandé de « trahir son frère », Brice Laccruche Alihanga. Face à son refus, il aurait été arrêté sans fondement juridique trois jours plus tard, entamant alors une détention préventive de quatre ans, marquée selon lui par des tortures physiques et psychologiques.

Dans cette lettre, il dénonce également l’attitude de ceux qui aujourd’hui revendiquent les droits humains qu’ils auraient niés hier, notamment Sylvia Bongo et son fils, récemment exfiltrés et désormais en quête de reconnaissance internationale.

Le regard de Com d’Afrik

Cette prise de parole marque un tournant stratégique dans la bataille post-régime Bongo, où le combat judiciaire laisse place à un affrontement symbolique et narratif. Ce que nous observons aujourd’hui est une guerre des récits : d’un côté, d’anciens dignitaires qui tentent de redorer leur image depuis l’exil ; de l’autre, d’anciens détenus qui réclament justice et réhabilitation.

Le témoignage de Gregory Laccruche soulève des questions fondamentales sur la mémoire collective, la justice transitionnelle et la relecture de l’histoire récente du Gabon. Il refuse que la vérité soit déformée, travestie, ou effacée par les artifices de la communication politique. À travers sa lettre, il interpelle non seulement les acteurs du passé, mais aussi les garants de l’avenir démocratique du pays.

Le véritable enjeu désormais ne sera pas seulement judiciaire, mais aussi historique et moral : qui pourra écrire l’histoire de cette période avec lucidité, sans céder ni à la victimisation opportuniste, ni à l’oubli organisé ?

 

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