Un rapport récent du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) met en lumière une réalité alarmante au Gabon : 80 % des femmes affir
Un rapport récent du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) met en lumière une réalité alarmante au Gabon : 80 % des femmes affirment avoir été victimes de maltraitances domestiques. Ce chiffre glaçant révèle l’ampleur d’un phénomène profondément enraciné, où l’impunité reste la norme, malgré les démarches souvent répétées des victimes auprès des autorités judiciaires.
Face à cette situation, une question s’impose : que vaut une loi si elle n’est pas appliquée ? Car derrière ces statistiques, ce sont des vies brisées, des femmes réduites au silence, et une société tout entière qui tolère, voire banalise, la violence au sein même des foyers.
⚖️ Des inégalités persistantes et structurelles
En dépit de quelques avancées législatives, les femmes restent sous-représentées dans la sphère politique, avec seulement 30 % de présence féminine dans les instances décisionnelles selon la Banque mondiale. Cette faible représentativité complique la mise en œuvre de politiques réellement adaptées aux enjeux de genre.
À cela s’ajoute un écart salarial de 23 % entre les hommes et les femmes, renforçant la dépendance économique des femmes et, bien souvent, leur enfermement dans des situations de violence sans issue.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé pour une société plus juste, Com d’Afrik tire la sonnette d’alarme. Les chiffres publiés par l’UNFPA ne sont pas qu’une statistique de plus dans un rapport international : ils témoignent d’une urgence nationale, sociale et morale.
Il ne suffit plus de multiplier les campagnes de sensibilisation : le Gabon doit désormais faire de la protection des femmes une priorité politique concrète, avec des moyens renforcés, une justice réactive et une volonté d’agir au plus haut niveau.
Il est temps d’inscrire l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur du modèle de développement gabonais, non pas comme un slogan, mais comme une exigence républicaine, garante de la dignité humaine et du progrès social.
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