Grand Libreville : la SEEG lance sa saison des délestages… en silence

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Grand Libreville : la SEEG lance sa saison des délestages… en silence

  Depuis début juillet, les habitants du Grand Libreville vivent une fois de plus au rythme des coupures d’électricité imprévues et prolongées.

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Depuis début juillet, les habitants du Grand Libreville vivent une fois de plus au rythme des coupures d’électricité imprévues et prolongées. Sans annonce officielle ni plan de délertage communiqué, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) semble avoir discrètement relancé sa traditionnelle « saison des délestages ».

À Libreville, Akanda, Owendo ou Ntoum, les pannes se multiplient, souvent sans explication, plongeant les foyers dans le noir et suscitant la colère des usagers. Malgré les promesses faites après l’incident majeur de mai 2025, et l’arrivée des centrales flottantes Karpowership, le réseau reste fragile. Les travaux de modernisation annoncés, comme l’installation de câbles ACCC, sont encore loin de garantir une alimentation électrique fiable.

Les Gabonais s’habituent à ce cycle infernal : coupures non annoncées, absence d’information claire, perte d’appareils électroménagers et contraintes dans la vie quotidienne. L’investissement annoncé par le gouvernement – 300 milliards de FCFA sur cinq ans – peine à se traduire en amélioration tangible. Dans les quartiers populaires comme dans les zones plus aisées, le délestage devient une fatalité, accompagnée d’une ironie amère sur « la saison SEEG » qui revient chaque année, implacable.

Le regard de Com d’Afrik

Cette situation illustre un défi structurel majeur : comment concilier les ambitions de développement économique et social du Gabon avec la réalité d’un réseau énergétique défaillant ? La SEEG se trouve face à un double impératif : moderniser un système ancien et garantir la transparence vis-à-vis des usagers. L’absence de communication claire aggrave le sentiment de frustration et alimente la défiance.

Si les investissements sont nécessaires, ils ne doivent pas rester de simples promesses budgétaires. Il est urgent d’accélérer la rénovation des infrastructures tout en mettant en place une stratégie de gestion des coupures fondée sur la transparence et la prévisibilité. L’électricité est un pilier indispensable à la croissance, à la santé, à l’éducation et au bien-être. Le décalage entre les discours officiels et la réalité quotidienne des Gabonais met en lumière un fossé qu’il faut impérativement combler pour restaurer la confiance.

La « saison des délestages » n’a plus de place dans une capitale qui aspire à la modernité. Le défi énergétique doit être une priorité nationale, portée avec rigueur, innovation et engagement réel.

 

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