Prix Nobel de la Paix : Oligui Nguema soutient Donald Trump pour son rôle dans la diplomatie internationale

En visite officielle aux États-Unis depuis le 8 juillet 2025, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a surpris l’opinion en exprimant son appui public à la candidature de Donald Trump pour le Prix Nobel de la Paix. Cette déclaration a été faite le 9 juillet à la Maison Blanche, en marge d’un sommet réunissant plusieurs chefs d’État africains autour des thèmes du partenariat économique et de la coopération sécuritaire.

Saluant les efforts de l’ancien président américain dans la résolution de conflits internationaux, notamment entre la RDC et le Rwanda, le président gabonais estime que Donald Trump mérite de figurer aux côtés d’illustres lauréats américains comme Theodore Roosevelt, Jimmy Carter ou Barack Obama. À ses yeux, les interventions diplomatiques menées par Trump témoignent d’un engagement concret en faveur de la stabilité mondiale.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Au-delà de la déclaration protocolaire, cette prise de position du président Oligui Nguema est hautement symbolique. Elle s’inscrit dans une stratégie diplomatique affirmée, où Libreville cherche à se repositionner comme un interlocuteur direct et engagé sur les grandes questions internationales. En soutenant une figure controversée comme Donald Trump, le chef de l’État gabonais prend également un risque politique calculé, assumant une lecture pragmatique des rapports de force mondiaux.

La comparaison faite avec l’inefficacité perçue de la CEEAC dans le règlement du conflit RDC-Rwanda soulève une question délicate : les mécanismes régionaux africains ont-ils encore un rôle central dans la médiation des conflits ? En valorisant la médiation américaine, Oligui Nguema interpelle indirectement les institutions africaines sur leur efficacité, leur indépendance et leur influence réelle.

Cette posture, qui lie reconnaissance diplomatique et influence politique, pourrait marquer un tournant dans la manière dont les chefs d’État africains interagissent avec les puissances occidentales. Elle soulève toutefois une question : la paix est-elle seulement une affaire d’efficacité, ou doit-elle aussi s’inscrire dans une éthique globale, fondée sur la neutralité, la légitimité et la responsabilité morale ?