Surtaxes aériennes : le Gabon, leader africain des coûts les plus élevés

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Surtaxes aériennes : le Gabon, leader africain des coûts les plus élevés

  Selon le rapport 2024 de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), le Gabon arrive en tête du classement des pays africains

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Selon le rapport 2024 de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), le Gabon arrive en tête du classement des pays africains où les taxes et redevances sur les vols internationaux sont les plus lourdes. En moyenne, un passager quittant le Gabon s’acquitte de près de 298 dollars, soit plus de 167 000 FCFA par billet, uniquement en frais additionnels.

L’étude « AFRAA Taxes and Charges Study Review 2024 » positionne derrière le Gabon des pays comme la Sierra Leone (294 $) et le Nigeria (180 $), suivis de Djibouti, Niger, Bénin, Sénégal, Liberia, Ghana, RDC et Tchad, tous affichant des coûts aériens élevés. Ce rapport dénonce un fardeau tarifaire qui freine la croissance du transport aérien en Afrique, un secteur déjà handicapé par des infrastructures limitées et des coûts opérationnels importants.

Ces taxes élevées pèsent lourdement sur les compagnies aériennes, réduisant leur rentabilité, et sur les passagers, qui subissent des prix de billets en constante augmentation.

Rappelons qu’en mai 2025, l’Association internationale du transport aérien (IATA) avait adressé une lettre au ministre gabonais des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, pour exprimer son inquiétude face à la hausse de 157 % des redevances de sûreté aéroportuaire entrée en vigueur le 1er juin 2025. Une mesure jugée excessivement pénalisante pour les compagnies aériennes déjà lourdement taxées.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Ce constat place le Gabon dans une position délicate, à la croisée des chemins entre ambitions de développement économique et réalité d’un environnement aérien coûteux. Si les taxes élevées peuvent se justifier par la nécessité de financer la sécurité et les infrastructures aéroportuaires, elles deviennent contre-productives lorsqu’elles freinent la mobilité des citoyens, limitent le tourisme et dissuadent les investisseurs.

Le secteur aérien est un levier essentiel pour l’ouverture économique et la diversification, notamment dans un pays où la connectivité joue un rôle clé dans l’intégration régionale et internationale. La hausse récente des redevances, largement dénoncée par l’IATA, risque d’aggraver la situation en éloignant davantage le Gabon des standards de compétitivité continentale.

Dès lors, il est urgent que les autorités gabonaises engagent un dialogue constructif avec les acteurs du transport aérien pour repenser une politique tarifaire équilibrée, capable de soutenir à la fois les besoins financiers des infrastructures et la croissance durable du secteur.

 

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