Du 9 au 11 juillet, la Maison Blanche accueille un sommet Afrique–États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump, désormais candidat à sa réélec
Du 9 au 11 juillet, la Maison Blanche accueille un sommet Afrique–États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump, désormais candidat à sa réélection. L’ancien président, connu pour son peu d’intérêt envers l’Afrique lors de son premier mandat, affirme aujourd’hui vouloir multiplier les « deals » avec le continent, notamment dans les secteurs stratégiques comme les minerais, au cœur de la rivalité sino-américaine.
Sont invités à Washington les dirigeants du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, du Gabon et du Liberia, pour aborder les sujets commerciaux, sécuritaires et migratoires. Cette sélection étonne, car aucun de ces États ne figure parmi les poids lourds économiques du continent, ce qui laisse entrevoir des intentions plus géopolitiques que purement économiques.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce sommet révèle une tentative claire de repositionnement des États-Unis sur le continent africain, dans un contexte où la présence chinoise s’intensifie, notamment autour des ressources critiques comme le cobalt ou le lithium.
Mais derrière cette main tendue se cache une approche pragmatique, sélective, voire instrumentalisée. En invitant des pays stratégiquement accessibles ou politiquement malléables, Donald Trump cherche moins à construire une coopération panafricaine qu’à établir des alliances ciblées et avantageuses pour les intérêts américains.
Ce nouveau regard sur l’Afrique ne doit pas faire oublier les discours stigmatisants du passé, ni masquer une logique de compétition internationale où le continent reste un terrain de convoitise. Il appartient aux dirigeants africains présents à ce sommet de défendre des partenariats équilibrés, fondés sur la transparence, le respect mutuel et des retombées concrètes pour leurs populations.
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