Le débat fait rage quant à la candidature du président camerounais Paul Biya à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Tandis q
Le débat fait rage quant à la candidature du président camerounais Paul Biya à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Tandis que le ministre porte-parole du gouvernement, René-Emmanuel Sadi, affiche une position ambiguë en évoquant un « 50/50 », le parti au pouvoir, le RDPC, est formel. Jacques Fame Ndongo, porte-parole du parti et ministre de l’Enseignement supérieur, a clairement affirmé sur RFI que Paul Biya sera bien le candidat du RDPC à cette élection.
Cette différence de ton entre la communication officielle du gouvernement et celle du parti présidentiel révèle une tension palpable au sein même de la sphère politique camerounaise, alors que la campagne électorale s’annonce cruciale pour la stabilité du pays.
Le regard de Com d’Afrik
Cette déclaration marque une étape importante dans un contexte politique camerounais marqué par une longue présidence et une forte attente de renouvellement. La divergence entre le gouvernement et le parti au pouvoir peut refléter une stratégie de communication visant à maintenir le suspense ou à gérer les équilibres internes au sein du régime. Ce flou entretenu peut aussi être perçu comme un signal adressé aux différentes factions politiques et sociales, alors que la pression pour une transition pacifique et démocratique s’intensifie.
Dans un pays où le poids des institutions et la personnalisation du pouvoir restent très forts, cette officialisation de la candidature de Paul Biya rappelle que le RDPC continue d’exercer une mainmise ferme sur le paysage politique. Reste à observer comment cette candidature sera accueillie par l’opposition et la société civile, et si elle permettra d’ouvrir la voie à un débat démocratique réel ou accentuera les tensions.
COMMENTS