Affaire Noureddin Bongo : Bilie-By-Nze fustige une “tartufferie d’État” et met en cause l’indépendance de la justice gabonaise

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Affaire Noureddin Bongo : Bilie-By-Nze fustige une “tartufferie d’État” et met en cause l’indépendance de la justice gabonaise

  Dans un message virulent publié ce 7 juillet 2025, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et chef de file du parti Ensemble pour

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Dans un message virulent publié ce 7 juillet 2025, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et chef de file du parti Ensemble pour le Gabon, a dénoncé une dérive autoritaire de la justice gabonaise dans le traitement du dossier judiciaire visant Noureddin Bongo Valentin.

Réagissant à une vidéo fuite largement relayée sur les réseaux sociaux, montrant un extrait de l’interrogatoire de Noureddin Bongo dans le bureau du juge d’instruction, l’opposant politique dénonce une procédure qu’il juge expéditive, arbitraire et en rupture avec la présomption d’innocence.

« La vraie mascarade, c’est de détourner le débat sur l’origine de la vidéo, plutôt que sur le contenu qu’elle expose », écrit-il. Pour Bilie-By-Nze, cette séquence met à nu les pratiques des cabinets d’instruction et interroge la sincérité des promesses de rupture du régime de transition.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Au-delà de la déclaration politique, cette prise de parole révèle une polarisation croissante du débat public autour de la justice de la transition. Le timing n’est pas anodin : à moins de trois mois des législatives, la judiciarisation des figures du régime déchu devient un terrain glissant, où se mêlent quête de justice et soupçons de règlements de comptes politiques.

En exposant les failles supposées de la machine judiciaire actuelle, Bilie-By-Nze ne défend pas seulement Noureddin Bongo, il soulève une question universelle : qu’en est-il des garanties fondamentales pour chaque citoyen, puissant ou modeste ?

L’enjeu dépasse le cas Bongo : il concerne la crédibilité du discours de transition, fondé sur la justice, la transparence et l’État de droit. Or, si les méthodes employées contre les anciens dignitaires manquent de rigueur, le risque est grand de reproduire les travers dénoncés du passé, sous une nouvelle bannière.

Une justice sans indépendance n’est qu’un outil de pouvoir. Et dans un contexte de refondation institutionnelle, le respect scrupuleux des procédures doit être la boussole, sous peine de perdre l’adhésion populaire au projet de transition.

 

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