Projet Movingui-Okolassi : Plus de 2 milliards de FCFA engloutis dans le silence

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Projet Movingui-Okolassi : Plus de 2 milliards de FCFA engloutis dans le silence

  Le projet de logements sociaux de Movingui-Okolassi, piloté par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), symbolisait à son lancement une

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Le projet de logements sociaux de Movingui-Okolassi, piloté par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), symbolisait à son lancement une relance ambitieuse de l’habitat à bas coût au Gabon. Aujourd’hui, il est à l’arrêt total.

Lancé sur un site de 50 hectares à Ntoum, avec une enveloppe de 10 milliards FCFA pour sa première phase, le projet aurait déjà coûté plus de 2 milliards FCFA en dépenses publiques. Pourtant, aucune activité n’a été observée sur le terrain depuis plus d’un an. Aucun chantier, aucune voie d’accès, aucun début de réalisation.

Les compensations sociales, d’un montant de 593,3 millions FCFA, ont certes été partiellement distribuées aux populations déplacées, mais les engagements restent largement non tenus : site de relogement inexistant, DUP non signée, bénéficiaires en attente de paiement.

Saisie officiellement en février 2025, la CDC n’a fourni aucune réponse à ce jour, entretenant un silence préoccupant, en contradiction flagrante avec les principes de transparence défendus par les autorités de transition.

🧭 Le regard de Com d’Afrik

Ce projet abandonné révèle bien plus qu’un simple blocage administratif : il incarne l’échec d’une gouvernance publique incapable de rendre des comptes. Dans un pays où l’accès au logement reste un défi majeur, l’abandon de Movingui-Okolassi est une fracture de confiance entre institutions et citoyens.

Le silence de la CDC est non seulement incompréhensible, mais aussi inacceptable à l’heure de la refondation institutionnelle prônée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema. L’opacité dans la gestion des fonds publics est un poison pour la transformation de l’État.

Le logement est un droit fondamental, pas un projet qu’on enterre sans explication. Ce dossier appelle à une clarification urgente, des responsabilités établies, et un plan de relance transparent. Car un projet public abandonné, c’est une population trahie. Et dans le Gabon de la transition, cette logique ne peut plus perdurer.

 

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