Pizolub : confusion au sommet sur l’état financier de l’entreprise

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Pizolub : confusion au sommet sur l’état financier de l’entreprise

  Entre déclarations alarmantes du Président du Conseil d’Administration (PCA) et discours rassurants du Directeur Général (DG), Pizolub, fleur

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Entre déclarations alarmantes du Président du Conseil d’Administration (PCA) et discours rassurants du Directeur Général (DG), Pizolub, fleuron gabonais des lubrifiants, traverse une tempête de communication interne.

Le 18 juin, face au ministre du Pétrole, Jean Koumbi Guiyedi (PCA) évoquait une dette de 13 milliards de FCFA, soulignant que cette situation dépasserait le seuil légal toléré, selon l’article 664 de l’Acte uniforme OHADA, ouvrant la voie à une dissolution juridique.

Pourtant, une semaine plus tard, Hans Landy Ivala, Directeur Général, affirmait publiquement que l’entreprise « se porte bien », annonçant même un retour à l’équilibre financier d’ici septembre 2025, grâce notamment à l’effacement d’une partie des dettes fiscales et à la montée au capital de Gabon Oil Company, portant l’actionnariat de l’État à 71 %.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Ce duel de communication entre le PCA et le DG révèle bien plus qu’une simple différence d’appréciation : il met en lumière un dysfonctionnement profond dans la gouvernance de Pizolub. Deux visions, deux récits, et une même entreprise dont la survie semble suspendue à des discours contradictoires.

Alors que la restructuration est engagée, cette dissonance jette le trouble sur la crédibilité des organes de direction et risque d’affaiblir la confiance des partenaires, des salariés, et du public. Elle illustre également le manque de transparence chronique qui entoure la gestion de nombreuses entreprises publiques gabonaises, souvent prises en étau entre considérations politiques, intérêts privés et survie économique.

La question n’est plus seulement de sauver l’image de Pizolub, mais de garantir la cohérence de sa gouvernance et la lisibilité de sa stratégie. À l’heure où le pays cherche à renforcer sa souveraineté énergétique et à assainir sa gouvernance économique, cette affaire apparaît comme un test grandeur nature.

🔎 Quel récit croire ?
📉 Quelle vérité comptable retenir ?
📣 Et surtout, qui parle au nom de l’entreprise ?

 

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