Gabon : Le président Oligui Nguema enclenche la phase opérationnelle du plan “Zéro poulet importé” d’ici 2027

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Gabon : Le président Oligui Nguema enclenche la phase opérationnelle du plan “Zéro poulet importé” d’ici 2027

  Ce vendredi 4 juillet 2025, le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé une séance de travail stratégique consacrée à la mise en

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Ce vendredi 4 juillet 2025, le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé une séance de travail stratégique consacrée à la mise en œuvre du plan visant à interdire l’importation de poulet d’ici 2027. Un jalon décisif vient d’être franchi : six sites d’exploitation ont été identifiés à travers le pays, et les premières fermes industrielles seront construites dès cet été avec le concours du Génie militaire.

Cette ambition nationale, approuvée en Conseil des ministres le 30 mai dernier, vise à renforcer la souveraineté alimentaire du pays tout en stimulant l’économie rurale et en rééquilibrant la balance commerciale agroalimentaire. À l’horizon 2027, le Gabon devra produire localement la totalité de sa consommation avicole.

« Nous entrons désormais dans la phase concrète et irréversible de ce projet », a affirmé Nicolas Nguema, conseiller spécial à la Présidence.

Le plan prévoit le développement de fermes avicoles intégrées, couvrant plus de 2 000 hectares, et soutiendra une chaîne de valeur nationale allant de l’élevage à la distribution. Une mobilisation stratégique de l’armée vient renforcer cette approche souverainiste et productiviste.

📝 Le regard de Com d’Afrik

Le lancement opérationnel du projet “Zéro poulet importé” traduit plus qu’un objectif agricole : c’est un marqueur politique fort de la transition actuelle, qui cherche à rompre avec la dépendance extérieure et à asseoir une vision de développement endogène.

Ce choix illustre également un retour de l’État stratège, où la puissance publique — ici via le Génie militaire — devient un acteur central de l’investissement productif. Cette implication directe du président dans le suivi du projet montre qu’il ne s’agit pas d’une simple promesse électorale, mais bien d’un engagement structurant à long terme.

Mais les ambitions devront se heurter à la réalité du terrain : logistique, formation, gestion des filières, régulation des prix, accessibilité au marché. La réussite de ce projet dépendra donc autant de la rigueur dans l’exécution que de l’adhésion des producteurs et des consommateurs.

Si ce pari est tenu, le Gabon pourrait bien devenir un modèle régional en matière de souveraineté alimentaire et d’innovation agricole.

 

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