Alors que le lancement de la nouvelle campagne est prévu pour le 7 juillet 2025, Les Sucreries du Gabon (ex-SUCAF) affichent une ambition cla
Alors que le lancement de la nouvelle campagne est prévu pour le 7 juillet 2025, Les Sucreries du Gabon (ex-SUCAF) affichent une ambition claire : produire entre 20 000 et 25 000 tonnes de sucre cette année. Objectif : renforcer l’autosuffisance alimentaire du pays et réduire drastiquement la dépendance aux importations.
Installée à Franceville, la société agro-industrielle se dit prête techniquement et logistiquement pour ce nouveau cycle. « Du point de vue agricole, les objectifs en matière de cannes plantées ont été atteints. Nous sommes fin prêts », a assuré Ousmane Mabignath Sall, Directeur général.
En ligne avec les orientations du président Brice Clotaire Oligui Nguema, cette dynamique s’inscrit dans une stratégie de souveraineté alimentaire à moyen terme, avec un impact attendu sur la stabilisation des prix, la réduction des sorties de devises, et le renforcement de la filière locale dans le Haut-Ogooué.
📝 Le regard de Com d’Afrik
Le retour en force des Sucreries du Gabon intervient dans un contexte où l’État entend reconstruire un appareil productif national, plus résilient et moins dépendant des marchés extérieurs. La campagne 2025 ne se limite pas à un enjeu de production : elle cristallise une volonté politique de reconquête économique.
Cette montée en puissance industrielle est aussi un test grandeur nature pour la capacité des opérateurs à s’adapter à des normes de compétitivité et de durabilité élevées, dans un environnement climatique, social et logistique encore incertain.
Franceville redevient ainsi un territoire stratégique de l’agro-industrie gabonaise, avec une entreprise appelée à devenir une vitrine du “produire local”. Mais cette ambition ne pourra se concrétiser sans un appui renforcé de l’État, des réformes sectorielles cohérentes, et une implication réelle des consommateurs à privilégier les circuits courts.
👉 La réussite de cette campagne sera donc le baromètre d’un secteur sucrier en renaissance… ou d’une occasion manquée.
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