Au Gabon, les grandes vacances ne riment pas uniquement avec jeux, repos ou révisions. Pour de nombreuses communautés, notamment dans les rég
Au Gabon, les grandes vacances ne riment pas uniquement avec jeux, repos ou révisions. Pour de nombreuses communautés, notamment dans les régions rurales, la période estivale est avant tout celle des circoncisions traditionnelles, un moment sacré d’initiation et de passage vers l’âge de la responsabilité pour les jeunes garçons.
Entre juin et septembre, loin des bancs de l’école, des centaines d’enfants de 8 à 14 ans sont emmenés dans des camps initiatiques, souvent en forêt, pour vivre ce rituel. Plus qu’un acte médical, la circoncision traditionnelle incarne une transmission culturelle, une affirmation identitaire et un lien profond entre générations.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Ce rituel, bien que très ancien, reste au cœur de l’équilibre entre tradition et modernité. En milieu urbain, certaines familles optent pour des interventions médicalisées, mais en zone rurale, le rite ancestral garde toute sa vigueur. Il ne s’agit pas uniquement d’un acte chirurgical : c’est un apprentissage social, spirituel et communautaire.
Cependant, cette tradition soulève des enjeux de santé publique. Face aux risques d’infections et de complications, les autorités sanitaires appellent à une meilleure supervision médicale, même dans les cadres traditionnels. Une cohabitation entre rituel culturel et exigence médicale est possible — à condition que l’information circule, que les encadrants soient formés, et que les enfants soient suivis.
La préservation du patrimoine culturel gabonais passe aussi par sa capacité à s’adapter, à garantir la sécurité tout en respectant les racines. Car une tradition qui se perpétue, c’est une mémoire vivante ; mais une tradition qui protège, c’est une société qui grandit.
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