Chaque année, le Gabon dépense près de 25 milliards de FCFA pour assurer la location de bâtiments administratifs. Une somme colossale qui pès
Chaque année, le Gabon dépense près de 25 milliards de FCFA pour assurer la location de bâtiments administratifs. Une somme colossale qui pèse lourdement sur les finances publiques. Face à cette situation qualifiée « d’hémorragie budgétaire », l’État entend désormais mettre un terme à cette dépendance immobilière coûteuse.
Plusieurs pistes sont à l’étude : recensement des baux en cours, résiliation des contrats non justifiés, construction d’immeubles administratifs propres, et meilleure gestion du patrimoine foncier de l’État. L’objectif ? Rationaliser les dépenses publiques et réorienter ces ressources vers des secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce que révèle cette crise des baux administratifs, c’est avant tout un manque de stratégie immobilière de long terme au sein de l’appareil étatique. Depuis plusieurs années, l’État gabonais loue, à prix fort, des immeubles souvent privés, parfois inadaptés, pour héberger ses services. Une pratique devenue structurelle plutôt qu’exceptionnelle.
En décidant d’en finir avec cette logique, les autorités affichent une volonté de rationalisation budgétaire, mais aussi de recentralisation de l’outil administratif dans des bâtiments publics, mieux maîtrisés, plus durables.
Le vrai défi sera de trouver un équilibre entre urgence économique et capacité opérationnelle : quelles alternatives pour les services concernés ? Quels délais de transition ? Quelles garanties de transparence dans la résiliation ou le renouvellement des contrats ? Car derrière ces milliards engloutis, ce sont aussi des intérêts privés bien ancrés qui devront être remis en question.
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