Libreville : les installations commerciales informelles sommées de quitter le boulevard Triomphal

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Libreville : les installations commerciales informelles sommées de quitter le boulevard Triomphal

  Dans un communiqué officiel publié ce week-end, la mairie de Libreville, par la voix de son délégué spécial Adrien Nguema Mba, a lancé un ult

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Dans un communiqué officiel publié ce week-end, la mairie de Libreville, par la voix de son délégué spécial Adrien Nguema Mba, a lancé un ultimatum clair aux exploitants de lavages automobiles, gargottes, cafétérias et briqueteries installés le long du boulevard Triomphal Omar Bongo Ondimba : libérer les lieux sans délai, sous peine de poursuites.

L’administration municipale dénonce l’occupation anarchique et non réglementée de cette artère centrale, qui affecte l’image de la capitale, nuit à l’hygiène urbaine, et crée des problèmes de sécurité publique. Le communiqué avertit :

« Une opération de déguerpissement se déroulera incessamment. Tout refus d’obtempérer entraînera l’intervention des services municipaux par tous les moyens de droit, y compris la force. »

Cette mesure s’inscrit dans un effort de salubrité, d’ordre urbain et de modernisation engagé par la commune pour faire du boulevard Triomphal un axe digne du statut administratif et politique qu’il incarne.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Cette décision de la mairie s’inscrit dans une logique nécessaire de revalorisation de l’espace public, mais elle soulève plusieurs enjeux majeurs sur les plans économique, social et urbanistique.

D’un côté, la lutte contre l’occupation informelle est légitime : elle répond à un besoin de réorganisation urbaine et de restauration de la dignité des espaces emblématiques de Libreville. Le boulevard Triomphal ne peut durablement coexister avec un amoncellement de structures précaires, souvent sans autorisation, et dans des conditions sanitaires discutables.

Mais d’un autre côté, ces installations représentent aussi une économie de survie pour de nombreux citoyens. Elles traduisent un manque de zones d’activités commerciales encadrées et accessibles. La réponse coercitive, aussi justifiée soit-elle, gagnerait à être accompagnée d’un plan alternatif de relocalisation ou de régularisation progressive. Sans cela, le déguerpissement risque d’amplifier la précarité urbaine.

Ce nouvel épisode pose donc une question centrale : comment concilier modernisation de la ville et justice sociale pour ceux qui, bien souvent, n’ont d’autre choix que l’informel pour vivre ?

 

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