Portée sur les fonts baptismaux par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) se
Portée sur les fonts baptismaux par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) se présente comme un parti politique résolument moderne et ancré dans la social-démocratie, avec une devise ambitieuse : « Inclusivité – Développement – Félicité ».
Ce nouveau mouvement se veut à contre-courant des partis traditionnels : non électoraliste, l’UDB souhaite être avant tout un instrument de transformation sociale. Le président-fondateur l’a affirmé sans détour :
« L’UDB ne sera pas un parti qui instrumentalise les élections, mais un espace de consultation populaire, transparent et crédible. »
Dans cette logique, des primaires internes seront organisées avant chaque élection, et l’adhésion au parti passe aussi par l’engagement et la responsabilité des militants, notamment via un système de cotisations obligatoires :
« La cotisation donne le droit à la parole. Elle est un critère d’éligibilité. »
Avec à sa tête Mays Mouissi en tant que secrétaire général, l’UDB entre dans une phase cruciale : son implantation territoriale. Les vice-présidents auront la lourde tâche de structurer le parti dans les localités, alors que se profilent les élections législatives et locales.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette démarche s’inscrit dans une volonté manifeste de réécrire les règles du jeu politique gabonais. En introduisant des mécanismes internes de gouvernance participative, l’UDB cherche à redonner sens à l’engagement militant et à restaurer la confiance citoyenne dans les partis politiques.
Cependant, l’enjeu est de taille. Si les intentions sont claires et les discours novateurs, le véritable test sera celui du terrain. Comment le parti parviendra-t-il à mobiliser sans s’appuyer sur les anciennes logiques clientélistes ?
L’organisation des primaires, bien que saluée, nécessitera des structures solides, des ressources humaines compétentes et une vraie culture démocratique à la base.
De plus, le positionnement non électoraliste du parti interroge dans un système politique où les partis sont historiquement perçus comme des outils d’accession au pouvoir. La réussite de l’UDB dépendra donc de sa capacité à incarner une alternative crédible, sans tomber dans les travers qu’il dénonce.
Les prochains mois seront décisifs. L’UDB, parti d’idées ou parti d’action ? Le peuple gabonais, lui, attend des actes.
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