Assemblée constitutive du parti présidentiel : le Palais des Sports s’anime

Ce samedi marque un tournant symbolique dans la vie politique du Gabon : l’Assemblée générale constitutive du parti présidentiel se tient enfin au Palais des Sports de Libreville, après un report lié à des obligations traditionnelles.

Dès les premières heures de la matinée, les abords du site ont vu affluer de nombreux citoyens, militants et curieux, venus assister à la naissance d’une formation politique qui entend porter la vision du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans cette nouvelle ère de la Ve République.

Cette journée historique ouvre les portes aux premières adhésions, dans une ambiance à la fois solennelle et festive. Si le nom officiel du parti n’a pas encore été confirmé, plusieurs appellations circulent déjà : « Les Bâtisseurs », « Parti politique des bâtisseurs (PPB) » ou encore « Union des bâtisseurs (UDB) ».

🔹 Inclusivité, unité nationale, renouvellement politique : autant de valeurs annoncées comme fondatrices de ce nouveau mouvement, qui ambitionne de jouer un rôle structurant dans la redéfinition du paysage politique gabonais.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

La naissance d’un parti présidentiel, surtout en début de République, n’est jamais un simple acte administratif. C’est un moment de clarification, de stratégie et de projection.

Ce nouveau parti arrive avec une promesse : fédérer les énergies autour d’une vision politique de rupture. Une rupture non pas brutale, mais construite autour des idéaux de refondation, de justice sociale et d’efficacité administrative.

Pour autant, le défi est immense. L’euphorie de la création devra vite laisser place à une structuration rigoureuse, une cohérence idéologique claire, et surtout une capacité à mobiliser au-delà du noyau présidentiel. L’enjeu ne sera pas uniquement électoral : il s’agira aussi d’incarner une nouvelle culture politique, plus transparente, participative et connectée aux réalités du terrain.

Les prochaines semaines seront décisives pour mesurer si ce mouvement peut effectivement incarner une alternative durable ou s’il restera une simple extension institutionnelle du pouvoir exécutif.