C’est un chantier à la hauteur des ambitions de transformation du Gabon : le projet de la Ville Verte de la Baie de la Mondah, estimé à 2 580
C’est un chantier à la hauteur des ambitions de transformation du Gabon : le projet de la Ville Verte de la Baie de la Mondah, estimé à 2 580 milliards de FCFA, est officiellement entré en phase active depuis le 29 juin 2025, à Cap Estérias, à une vingtaine de kilomètres au nord de Libreville.
Portée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, cette cité futuriste se veut le symbole d’un urbanisme africain durable, alliant croissance économique, innovation numérique et préservation écologique. Structurée autour de cinq pôles — résidentiel, affaires, hôtellerie, semi-industrie, industrie —, la ville intégrera également un data center de dernière génération, destiné à faire du Gabon un acteur numérique de premier plan en Afrique centrale.
🤝 Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique sino-gabonais, avec un financement public-privé majoritairement soutenu par la Chine. Le projet s’étalera sur sept ans, avec une première phase de trois ans dédiée à la réinstallation des populations détentrices de droits fonciers et à la mise en place des premières infrastructures.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Le projet de la Ville Verte de la Baie de la Mondah incarne la nouvelle doctrine de gouvernance gabonaise : agir vite, frapper fort, transformer en profondeur. En moins d’un an, une promesse de coopération a été convertie en chantier visible. Cette vitesse d’exécution, inédite, impressionne.
Mais elle interroge aussi. Ce territoire est adossé à la forêt classée de la Mondah, en bordure du Parc national d’Akanda, dans une zone humide protégée par la Convention de Ramsar. Comment concilier cette ambition urbaine avec les engagements écologiques du Gabon, longtemps vanté comme pionnier en matière de conservation ? Quels garde-fous concrets pour éviter qu’une « ville vitrine » ne devienne un mirage écologique ?
Au-delà des projections, la réussite de ce projet reposera sur trois piliers essentiels : la transparence dans la gouvernance foncière, l’effectivité des mécanismes de préservation environnementale, et la capacité à générer une réelle inclusion économique pour les populations locales.
Si ces conditions sont réunies, la Ville Verte pourrait devenir bien plus qu’une promesse d’avenir : un modèle africain de résilience urbaine.
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